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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 13:19

Elisha Ben Abouya (diverses orthographes, dont Elisha ben Avouya) fut le Juif hérétique le plus célèbre de l'époque du Talmud, hormis Yeshou (que certains identifient à Jésus le Nazaréen [réf. nécessaire]). Il est l'un des personnages hauts en couleurs de la Mishna, mais c'est du fait de la tragédie qu'il incarne : il fait en quelque sorte figure de "fils prodigue", "brebis égarée", et beaucoup de lettrés Juifs se rebellant contre Israël, comme Baruch Spinoza seront tôt ou tard comparés à lui.

 

Un Maître... 

Elisha est né vers l'an 70 EC dans une famille riche et assimilée (selon l'interprétation traditionnelle, mais on ne sait pas bien qui désigne cet Elisée "ben Abouyah", ce qui signifie "le fils de son père YHWH" !). Le Talmud de JérusalemHaguiga Yeroushalmi 2,1) rapporte la narration par Elisha lui-même de sa naissance : lors de la fête pour sa circoncision, Rabbi Eliezer et Rabbi Yehoshoua s'entretiennent en privé de Torah. Un "feu" entoure alors la maison. Abouya, impressionné, décide alors de consacrer son fils à la Torah. Et le Talmud de conclure que ceci n'ayant pas été fait sans intérêt {de manière désintéressée}, Elisha ne se maintint pas dans le cadre de la Torah. Il faut remarquer que le feu qui descend sur la circoncision d'Elisha est comparé au feu du Sinaï, dans ce Talmud Occidental, comme si des hérétiques situaient sa naissance comme une nouvelle étape de la Loi de Moïse (!), et que ce feu intervient l'année même de l'Incendie du Temple par Titus, comme s'il était né "avec" la Ruine du Temple... La haggadah précise donc que, contrairement à ces faux espoirs, le Ciel "ne consacra pas cette Torah dans cet homme".
Elisha fut en tout cas un élève brillant. Sa sagesse, sa sagacité, son érudition était si grande que les Sages d'Israël se flattaient d'un tel élément dans leurs rangs, même si un air grec ne quittait jamais ses lèvres et qu'il cachait des livres grecs hérétiques (peut-être des livres sadducéens?) dans son sein (Haguiga 15b, Meguila Yeroushalmi 1,9). Il acquiert une réputation d'autorité halakhique, puisque le Traité Moed Katan 20a rapporte une de ses décisions, et que d'autres ont peut-être été rapportées au nom d'autres maîtres.
(

...égaré

Cependant, suite à une expérience mystique (Haguiga 14b) et les traumatismes que lui causent les triomphes et exactions des Romains (Kiddoushin 39b), il semble adopter les idées gnostiques (voire agnostiques) des savants grecs ou hellénisants de son temps, rompt avec la tradition juive, se moquant des maîtres, détournant les jeunes des études, et se détourne même du peuple Juif, n'hésitant pas à collaborer avec l'occupant romain (Haguiga YeroushalmiA'her) (Haguiga 15a). C'est désormais sous le nom d'A'her qu'il sera connu.
Par la suite, torturé entre ses deux cultures, il retournera auprès des Sages, débattant avec eux de judaïsme, mais uniquement sous l'aune de l'intellect. Le légendaire Rabbi Meïr n'hésite pas à braver l'opprobre pour prendre de ses leçons, ce qui ne manque parfois pas de piquant : ainsi, par un shabbat où Rabbi Meïr suit à pied A'her qui chevauche (nota : il est défendu de le faire à shabbat), celui-ci lui dit 'Meïr, retourne sur tes pas, car mon cheval a atteint la limite du domaine permis le shabbat' ! (Haguiga 15a).
2,2). Apparemment élevé par son père tant dans la culture juive que la culture grecque (Haguiga 15b), il semble croire qu'il existe non pas Un Dieu, mais deux puissances, le Bien et le Mal, le second régnant de facto sur le monde, dominant le premier qui ne parvient à le détourner qu'au prix d'efforts importants pour une période éphémère. Se laissant alors tenter par tous les délices, notamment le sexe, il aborde un jour une prostituée qui, s'étonne et lui demande : "n'es-tu pas Elisha ben Abouya ?", puis, comme celui-ci s'en récrie et renie son honorable conduite passée, elle poursuit "c'est un autre (

Epilogue 

Un autre enseignement, consigné dans les Pirke Avot (4:20), explique peut-être le mieux les atermoiements de l'Autre :

Ce qu'on apprend dans sa jeunesse, à quoi cela ressemble-t-il ? À un écrit tracé sur du papier blanc.
Ce qu'on apprend dans sa vieillesse, à quoi cela ressemble-t-il ? À un écrit tracé sur un palimpseste
(parchemin vieux et maculé).

Tout dépend de l'éducation. Par ailleurs, comment se repentir, s'il est impossible de réécrire sur du papier effacé?

Après sa mort, solitaire et isolé, ses filles furent réintégrées dans la vie juive par Rabbi Juda HaNassi (Haguiga Yeroushalmi 2,2). L'un de ses petits-fils, Rabbi Yaakov, fut à l'inverse de son grand-père, et, l'entendant raisonner sur les versets 'à propos de l'éloignement du nid' (Deutéronome 22:6 et 7), Rabbi Yossef s'exclame :"Si seulement A'her avait interprété ces versets comme Rabbi Yaakov, le fils de sa fille, il n'aurait pas fauté!" (Kiddoushin 39b).
Ses enseignements furent également repris, car, comme l'avait dit sa fille à Rabbi Juda HaNassi, "Souviens-toi de ses enseignements et non de ses actions". Rabbi Nathan, dans son commentaire des Pirke Avot, Avot deRabbi Nathan, y consacre même un chapitre entier.
Dans l'au-delà, A'her fut, nous dit le Talmud (Haguiga 15b), également partagé entre deux mondes, le Gan Eden et la Géhenne. Finalement, Rabbi Meïr et Rabbi Yohanan l'en sortirent, la mort de ces justes rachetant ses fautes.

Vues critiques

La Jewish Encyclopedia (1901-1906) écrit qu'"il est quasiment impossible de tirer des sources rabbiniques une image claire de cette personnalité, et les historiens modernes ont fortement divergé quant à leur estimation sur sa personne. Pour Grätz, c'est un gnostique carpocratien ; pour Siegfried, un disciple de Philon; pour Dubsch, un chrétien (de type elkasaïte). Pour Smolenskin et Weiss, une victime de l'inquisiteur Akiva."

Dans son livre, The Sinner and the Amnesiac: The Rabbinic Invention of Elisha Ben Abuya and Eleazar Ben Arach, Alon Goshen-Gottstein affirme que les histoires rabbiniques doivent se lire comme des histoires plutôt que comme l'Histoire:

Ils élaborent des histoires, qui sont ensuite intégrées dans de plus grandes unités littéraires à motivation idéologique de façon à faire passer des messages idéologiques particuliers. Les sources ne rapportent pas nécessairement les faits historiques à propos du héros mais illustrent les considérations culturelles qui trouvent corps dans les histoires qu'on raconte à propos d'eux [...] Tout ceci conduit à réaliser que l'unité significative pour la présentation n'est pas la vie du sage, mais les histoires à propos des sages. Ces histoires ne sont pas formulées dans le but de raconter la vie du sage. Elles sont racontées parce que le sage, en tant que part de la culture collective, a quelque poids sur les sujets culturels communs. Diverses anecdotes sont couplées en un cycle d'histoires plus grand.
Le judaïsme rabbinique se basait su des débats vigoureux et parfois contentieux sur la signification de la Torah et d'autres textes sacrés. Le défi auquel les Rabbis faisaient face était de maintenir les limites dans lesquelles on considérait qu'un Sage pouvait être dans l'erreur sans tomber dans l'hérésie. Elisha et Eléazar représentent deux extrêmes dans les attitudes par rapport à la Torah; les vrais rabbis et leurs débats devaient se tenir quelque part au milieu de ces deux limites.

Il faudrait pourtant noter que la thèse de Goshen-Gottstein récusant toute historicité du personnage de "l’Autre" a été prise à contrepied par John W. McGinley (2006) qui, malgré la difficulté du biographique dans le Talmud, affirme qu'on peut identifier "l'Autre" hérétique, dit "Elisée", au Rabbi Ismaël dit "Bèn Elisée" (cf. Rabbi Ishmael).

Bernard Barc a même envisagé dans ses "Arpenteurs du Temps" que cet "Autre" hérétique avait désigné, de manière décalée et très symbolique, le... "Jésus" chrétien !

Une thèse à contre-courant

Selon Albert Assaraf (L'hérétique, Paris, Balland, 1991), la figure d'Elicha ben Abouya incarnerait non pas un réformateur mais paradoxalement un conservateur fidèle à l'ordre ancien.

Sa particularité résiderait non pas dans son savoir exceptionnel du grec mais dans son refus de l'oublier, de lui tourner le dos.

Son hérésie tiendrait moins au fait qu'il soit « monté du Sinaï vers l'Olympe », comme le prétend A. Jellinek, que d'avoir refusé de « descendre » de l'Olympe pour sauvegarder le Sinaï. C'est ce malentendu, cette erreur de diagnostic qui, selon Albert Assaraf, a rendu le récit sur Elicha si énigmatique et si incompréhensible.

Aussi paradoxale que cela puisse paraître, le personnage d'Elicha ben Abouya incarnait, dans l'esprit du Talmud, un conservateur fidèle aux anciens modèles et non un révolutionnaire.

Cette figure symboliserait plus qu'un simple individu isolé qu'une victime du cauchemar consécutif aux catastrophes de 70 et de 135. Albert Assaraf dit soupçonner qu'Elicha fut le chef de file, ou du moins le partisan, d'un mouvement politico-religieux s'opposant radicalement au nouveau courant nationaliste et antihelléniste majoritaire.

Il ressort de l'étude minutieuse des textes que ce mouvement fut :

1) Aristocratique. Ce fait est stigmatisé par la mention : « Mon père Abouya était l'un des plus riches de Jérusalem ».

2) Que les adeptes de ce mouvement étaient d'anciens sadducéens fascinés par les succès pharisiens. D'où l'importance qu'accorde le Talmud à la manière intéressée avec laquelle Abouya fit étudier la Tora à son fils.

3) Le Talmud parle de Zékénim (vieux) qui siégeaient auprès d'Elicha. Or, par deux fois dans le Talmud, précise Albert Assaraf, Zaken se confond avec sadducéen ou boethusien : « Notre Tora parfaite n'est pas comme votre bavardage inutile », dira Rabbi Yohanan ben Zakkaï, sur un ton virulent, à l'adresse d'un Zaken. S'agit-il d'une lutte entre le réformateur ben Zakkaï et de vieux (Zékénim) conservateurs qui ne veulent rien changer?

4) Ce mouvement serait resté attaché à l'étude du grec malgré les mesures antihellénistes et nationalistes consécutives à la catastrophe et à l'essor des minim (gnostiques ou autres...)

5) Elicha continuera à pratiquer l'ancienne littérature désormais Apocryphe (Livre d'Hénoch...) et ce en dépit de l'interdiction des Rabbis.

6) De par leurs origines aristocratiques et sadducéennes, les membres de ce mouvement sont restés fidèles aux anciennes croyances gréco-romaines sur la mort. D'où l'indignation d'Elicha face à sa vision de sages sans sépulture.

7) Ce mouvement conservateur était resté fidèle à l'ancienne théorie bibilique de la rétribution. D'où l'évocation du cas des oiselles qui promet une récompense (prolongement des jours) dans ce monde-ci.

8) Ce parti était proromain, opposé à la guerre. D'où le récit concernant les actes de délation d'Elicha.


Le cas d'Elicha, précise Albert Assaraf, n'est pas unique. Rabbi Eliézer ben Horkanos fut lui aussi excommunié pour son extrême conservatisme et pour son refus de se plier aux nouvelles normes du Sanhédrin de Yavné.

Rabbi Eliézer ben Horkanos, cette « citerne close qui ne perd aucune goutte » (Avot II, 8), poussait son conservatisme jusqu'à persister dans l'ancienne lecture littérale de la loi du talion, définitivement abolie - de même que les sacrifices, la prosternation face contre terre et jusque la peine de mort - sous l'impulsion de ben Zakkaï (TB Baba Kama 84 a).

« En suivant à notre thèse, explique Albert Assaraf, les différents témoignages se rapportant à Elicha deviennent aussitôt plus clairs. Tous les documents se trouvent ainsi pris en compte et retrouvent une unité organique et une cohérence, sans être pour autant surinterptétés. C'est bien d'un combat idéologique dont il est question à travers le récit sur Elicha : fallait-il ou non se fermer au monde extérieur ? Fallait-il ou non abandonner définitivement les anciens modèles ? Fallait-il ou non oublier la science grecque, considérée comme un danger pour les générations à venir ? Ce courant, dans la mesure où il refusa de se soumettre aux nouvelles dispositions, sera perçu comme celui qui met en danger les générations futures (katsats bintiot). Dans cette perspective, Rabbi Meïr et Rabbi Yohanan sont les porte-parole d'un autre courant, plus tardif, cherchant à éteindre toutes les anciennes polémiques et à créer l'unité autrement que par l'exclusion. »

—  Albert Assaraf, L'hérétique, Elicha ben Abouya ou l'autre absolu, Paris, Balland, 1991, pp. 147-148.

Source 

Bibliographie 

  • Alon Goshen-Gottstein "The Sinner and the Amnesiac : the rabbinic invention of Elisha ben Abuya and Eleazar ben Arach", Stanford University Press (California) 2000.
  • John W. McGinley "The Written" as the vocation of conceiving jewishly, 2006.
  • Bernard Barc "Les Arpenteurs du Temps", le Zèbre, Lausanne,2000

 

Curiosté inérante à Elisha....

 

.QUATRE

 

LES FORCES DE LA NATURE: ELLES SONT AU NOMBRE DE 4.
La force de gravitation:
C'est elle qui maintient les planètes sur orbite autour du soleil ou qui définit l'attraction terrestre sur les objets qui l'entourent. Elle est dominante à l'échelle cosmique. C'est elle qui regroupe les étoiles en galaxies, conserve le soleil avec sa famille de planètes en orbite, fixe la lune à la terre et maintient les océans et l'atmosphère à leur juste place.


La force électromagnétique:
C'est elle qui maintient les électrons à proximité du noyau. Ce que nous pouvons voir, sentir, goûter dépend de cette force. En somme les propriétés physiques et chimiques d'un corps dépendent de cette force.


La force nucléaire forte:
Elle permet de maintenir ensembles les nucléons (protons et neutrons) à l'intérieur du noyau. Elle est aussi appelée force de couleur.


La force nucléaire faible:
Si la force de couleur maintient l'unité du noyau, c'est la force nucléaire faible qui peut en provoquer la rupture. C'est la caractéristique des noyaux atomiques radioactifs, pour lesquels certains neutrons peuvent se transformer en protons ou inversement.
Pendant de nombreuses années ces 4 forces semblaient être de nature totalement indépendantes. Des progrès ont été réalisés dans l'unification de toutes ces forces, à l'exception encore de la gravitation.


Les physiciens essayent de construire aujourd'hui un modèle unitaire qui engloberait les 4 interactions connues. Les physiciens essayent de trouver la clé unique qui ouvrirait les 4 serrures.


A très haute énergie, ces 4 champs (forces) sont uniformisés. On essaye aujourd'hui de montrer que ces 4 champs découlent d'un champ unique le champ de HIGGS.
Suivant le modèle du big bang , l'univers st né d'une grande explosion d'énergie , suivi d'une expansion. Il s'est refroidi petit à petit , et les forces se sont détachées une à une de l'unique interaction primordiale.


SANS LIEN DIRECT:
De même en biologie l'étude du génome fait dépendre la génétique de l'ADN qui est une macromolécule constituée de nucléotides; qui se distinguent par des séquences de 4 codes: A (adénine) - G (guanine) - T (thymine) - C (cytosine)
L'ordre des bases sur la chaîne linéaire de nucléotides formant un acide nucléique constitue sa séquence nucléotidique.


SANS LIEN DIRECT:
Suivant le ARIZAL les quatre éléments (ECH-ROUAH-MAÏM-AFAR) avec à leur source le HIYOULI sont associés aux 4 lettres qui composent le Tétragramme, avec au sommet le KOTSO (la pointe) du YOD
4 lettres associées aux quatre Mondes: EMANATION - CREATION - FORMATION - FABRICATION avec à leur source ADAM HAKADMON .
4 Mondes associés aux quatre niveaux d'âmes de l'homme NEFECH-ROUAH-NECHAMA-HAYA avec à leur source la YEHIDA.
Dans notre essaie nous avons voulu montrer que 4 interactions - 4 codes en biologie - ce chiffre 4 lié aux 4 éléments qui sont liés à l'astrologie juive celle d'Abraham il s'entend - 4 mondes d'où sont issues les âmes qui présentent 4 niveaux …

Elisha ben Abouya

Une fois, alors qu’il étudiait la Thora dans la vallée de Guinossar, Elisha vit un homme grimper à la cîme d’un palmier pour y attraper des oiseaux.

La Thora interdit de prendre ensemble la mère et les oisillons. Il faut d’abord renvoyer la mère : " Afin que tes jours se prolongent ". Il vit l’homme appliquer intégralement la " mitsva " en renvoyant d’abord la mère ; mais en redescendant il fut piqué par un serpent et mourut !

OU SONT LES JOURS LONG QU’IL ETAIT SENSE DE VIVRE ?

Elisha en voyant cela devint hérétique ; on l’appela alors AHER = AUTRE .

En réalité, ces promesses de bonheur et longévité ne peuvent se rapporter qu’à l’existence de l’âme dans le monde futur.

Certains de nos sages font la différence entre l’usufruit de la récompense d’une mitsva " dans ce monde " et le " capital " réservé pour le monde futur.

Il apparaît de ce midrach qu’il faut élargir le DOMAINE DE DEFINITION DE LA VIE AU MONDE FUTUR.

AHER tomba malade et dut s’aliter

L'erreur d 'ELISHA c'est d'avoir mal évalué , c'est une question de cadre d'ensemble de définitions.

Il n'avait pas fait l'extension au monde futur. La récompense c'est dans le monde futur ; il avait fait une restriction à ce monde.

Regarde: Equation X2 = 4 a pour solution X = 2 dans l'ensemble des naturels N mais la solution est X = + 2 ou - 2 dans l'ensemble des réels R.

A l'équation X2 = -4 Tout élève de 3° vous dira qu'il n'y a pas de solution, car un carré ne peut être négatif, mais un élève de terminale vous dira que sa solution se trouve dans l'ensemble C des complexes. Eh oui, il fallait y penser.

De même , pour la théorie de la relativité, Einstein dut changer d'axiome en géométrie et passer de la géométrie d'Euclide à celle de Riemann.

De même qu'aujourd'hui la science physique évolue vers la théorie des cordes ou toutes les particules de l'infiniment petit seraient assimilées à des cordes qui vibreraient à des fréquences différentes.

 

 

Ce qui semble ne pas avoir de solution dans un cadre déterminé peut en trouver une dans un autre domaine de définition.

Un crayon qui se deplace dans un plan vertical (deux dimensions) voit sa

projection (son ombre) sur l'axe des x qui varie en fonction de son inclinaison.

Un observateur vivant dans l'ombre a une dimension ne peut se representer

les mouvements reels du crayon car il n'en voit que la projection qui s'allonge ou se raccourcit.....mais peut il se representer la realite?....et se tromper...


Il en est de meme pour un objet a trois dimensions ( cube par exemple) aura

sur un plan une projection a deux dimensions.
Un etre vivant dans un espace a deux dimensions ne peut se representer un

volume a trois dimensions. De meme un etre vivant dans un espace à trois

dimensions ne pourra se representer ce qu'est un espace temps à 4 dimensions..

pensez y.
Nous etudions qu'il y a 4 niveaux d'explication dans la Thora: Le PSHAT

(sens commun) le REMEZ ( allusion) le DRASH (midrach) et le SOD (secret).....

Aucune contradiction entre ces 4 niveaux ........ils sont tous vrais a des

niveaux d'interpretation differents

LE PSHAT DE RACHI D'UNE LOGIQUE DE MAITRE QUI CHEMINE SUR UN

CHEMIN A UNE DIMENSION .......AMENE A LA MEME STATION QUE CELLE DE RABBI

SHIMON BAR YOHAY ......QUI VOYAGE EN AVION (3 DIMENSIONS) QUI VOIT

LE TERRAIN ET A SA DESCENTE DE L'AVION RACHI L'ATTEND ET ILS CONTINUENT LEUR ROUTE ENSEMBLE........

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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 13:04

Yossé ben Yoezer de Tseredah, en hébreu יוסי בן יועזר איש צרידה, (mort vers -161) est un rabbin du début de la période hasmonéenne appartenant à une famille de prêtre. Il était disciple d'Antigone de Sokho, et peut-être adepte du mouvement des hassidim. Avec Yossé ben Yohanan de Jérusalem, ils forment le premier "couple" de la période des zougot (qui se termine avec Hillel et Shammaï). Selon la tradition, le premier des deux, Yossé ben Yoezer, occupait la fonction de nassi (président du Sanhédrin), et le second, Yossé ben Yohanan, occupait la fonction de Av beth dinSanhédrin). (Premier Magistrat du

Dans le Talmud, il est qualifié de Ish Tseredah, ce qui peut signifier "notable" ou "prêtre" de Tséredah. De la même manière, son collègue Yossé ben Johanan est qualifié de Ish Yeroushalaim. La tradition issue de l'école de Yavné rattache ainsi l'origine du Sanhédrin aux prêtres du Temple.

Tséredah est un village au nord de la Judée, à 30 km au nord-est de Jérusalem, dans les montagnes du territoire d'Éphraïm. Il constitue le village natal de Jéroboam ben Nabat[1] qui causa, selon le Livre des Rois, le schisme du royaume de Salomon.

Yossé ben Yoezer est l'auteur de plusieurs règlements (Shabbat 46a, Edouyot 8:4, Pessahim 15a). La première controverse halakhique connue dans le Talmud l'a opposé son collègue Yossé ben Yohanan. Cette controverse concernait la légalité de l'application des mains sur les sacrifices lors des fêtes (Hagigah 16a, Mishna 2:2). Yossé ben Yoezer y était opposé alors que Yossé ben Yohanan y était favorable.

Il est également à l'origine de certaines prescriptions rituelles rapportées dans le Talmud de Jérusalem :

Yossef [Yossé] ben Yoezer de Tserada, et Yossi ben Yohanan de Jérusalem décidèrent de l’applicabilité des lois d’impureté au pays des nations et aux récipients de verre. Rabbi Yonah dit que c'est Rabbi Yehoudah ben Tabbaï, mais Rabbi Yossé dit : Rabbi Yehoudah ben Tabbaï et Shimon ben Shetah [deux générations plus tard] décidèrent de l'applicabilité des lois d'impuretés, mais aux récipients en métal.
TJ Shabbat 11a [2]. Voir également TB Shabbat 14b et Pessahim 6b.

Il s'agit de lois visant les relations commerciales avec la Phénicie, notamment pour freiner l'importation de verrerie et l'émigration vers les grands ports commerciaux de la côte.

Le Talmud rapporte qu'il était un des prêtres les plus exigeant en matière de pureté rituelle :

Yossé ben Yoezer était un hasid [des plus grands] de la kehunah (milieu sacerdotal), son vêtement était agent de contamination pour le sacré
Mishna Hagiga 2:7[3]

Il déshérita même son fils à cause de sa conduite irreligieuse (Baba Batra 133b).

Opposé à l'héllenisme, il mourut victime des persécutions lors de l'expédition du général Bacchidès, gouverneur de Syrie, venu rétablir Alcime dans la fonction de Grand Prêtre en -161. Sa mort est décrite dans le midrash Bereshit Rabba (65:22).

Les éléments connus sur la vie de Yossé ben Yoezer et sur son activité à travers la littérature rabbinique peuvent conduire à en faire un candidat possible pour le personnage de Maître de Justice (Moreh Tsedeq) des Manuscrits de la Mer morte, si on fait remonter la fondation de la secte au début de l'époque hasmonéenne (IIe siècle)[4]

 

Liens externes

Notes et références

  1. Livre des Rois 11:26
  2. Talmud de Jérusalem, Shabbat 11a
  3. Mishna Hagiga 2:7
  4. Jacqueline Genot-Bismuth, Le scénario de Damas. Jérusalem Hellénisée et les origines de l’Essénisme, Paris, éditions François-Xavier De Guibert, 1992
source:http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/1750803
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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 10:53

R.Meir descendant de Neron

L’empereur romain avait dépêche Néron pour détruire JERUSALEM. Lorsqu’il arriva à proximité de la ville, il voulut interroger le sort pour savoir si cela lui serait possible. Que fit-il ? Il lança une flêche du côté de l’est, elle tomba sur Jerusalem ; de même pour les 4 points cardinaux : toutes tombèrent sur Jerusalem. Il comprit ainsi qu’il réussirait dans son entreprise.

" Le Saint béni Soit-Il désire détruire son sanctuaire, mais Il me punira ensuite pour cela... "

Il prit la fuite et se convertit au Judaïsme ; Rabbi Meir fut l’un de ses descendants. (Guittin,138)

 

Il n'a jamais été prouvé que Néron se soit converti au Judaîsme mais la légende est tenace.....on peut constater que pour "lire" les augures on lance des flêches au 4 vents......Il serait bien que l'on regarde la généalogie de Néron pour savoir par quelles branche Meir descendait ???

 

Rabbi Akiva : un des maitre de R. Meir

Rabbi AKIBA avait 24000 éLeves, les uns plus érudits en Thora que les autres. Ces étudiants périrent au cours des 33 premiers jours du Omer, parce qu’ils ne se témoignaient pas de respect mutuel. Rabbi AKIBA restaura l’Etude avec 5 nouveaux Talmidé-Hakhamim : Rabbi CHIMON BAR YOHAI ; Rabbi MEIR ; Rabbi YOSSI ; Rabbi NEHEMIA et Rabbi YEHOUDA. Ces rabbins restaurèrent la Thora entière, ils sont les rabbins de la MICHNA. (Yebamot - 63a).

 

Elisha ben Abouya et R. Meir

Il fut un des maître de Rabbi MEIR. Son génie était vaste et profond, mais il abandonna la foi. Son père, Abouya était un des plus riches propriétaires fonciers en Israel.A la naissance de son fils ELISHA, Abouya décida que le jour de la circoncision de l’enfant une grande fête serait célébrée. Parmi les invité Rabbi ELIEZER et RABBI YOCHOUA.


Quand l’enfant fut circoncis, on se mit à table, et, avec les vins exquis et les mots recherches (verse encore du vin dans mon verre), les gais propos commencèrent à circuler. Les esprits s’animèrent peu à peu, et à une conversation d’abord réglée, succédèrent bientôt des causeries plus libres, provoquées par l’entrée en scene des chanteurs et des danseuses.

A ce moment les deux docteurs se dirent l’un à l’autre : " Laissons ces gens s’occuper de leurs affaires mondaines, occupons nous de nos affaires, c’est à dire l’étude de la Thora "

 

Ils se retirèrent dans une autre salle et continuèrent leur étude sur la Kabala. Les deux savants étaient donc plongés dans leur discussion sur la MERKAVA ; leurs arguments étaient si justes, les questions posées si précises, qu’une " flamme divine " descendit sur eux et les entoura. Abouya se précipita dans la chambre :

" êtes-vous venus ici pour mettre le feu à ma maison ? ".Les sages lui expliquèrent que cette lumière était une suite à leur étude : " cette Loi a été promulguée au Sinaï, au milieu de la foudre et des éclairs, et c’est elle qui dégage ces vives lueurs, que toi et tes convives avez pris pour un incendie ".

 

Abouya plein d’admiration, sur la puissance de la Thora, fit un voeu de consacrer son fils à cette étude. Mais, les mobiles étaient purement humain. L’enfant d’Abouya qui reçut le prénom d’Elisha montra dès son jeune age des dispositions remarquables pour l’étude. A un age encore jeune, il égalait déjà ses professeurs. L’étude ordinaire de la Loi ne suffisait plus à son ardeur ; il se porta sur la métaphysique : sur le zohar. Ce gouffre où d’autres intelligences avaient sombré. Le jeune docteur, entré, comme le dit le Talmud, dans un jardin merveilleux ( PARDES ) foula aux pieds les plantes les plus délicates ; en d’autres termes, le scepticisme devint sa doctrine.

 

Une fois, alors qu’il étudiait la Thora dans la vallée de Guinossar, Elisha vit un homme grimper à la cime d’un palmier pour y attraper des oiseaux. La Thora interdit de prendre ensemble la mère et les oisillons. Il faut d’abord renvoyer la mère : " Afin que tes jours se prolongent ". Il vit l’homme appliquer intégralement la " mitsva " en renvoyant d’abord la mère ; mais en redescendant il fut piqué par un serpent et mourut ! OU SONT LES JOURS LONG QU’IL ETAIT SENSE DE VIVRE ?

Elisha en voyant cela devint Herétique ; on l’appela alors AHER = AUTRE .

En réalité, ces promesses de bonheur et longévité ne peuvent se rapporter qu’à l’existence de l’ame dans le monde futur. Certains de nos sages font la différence entre l’usufruit de la récompense d’une mitsva " dans ce monde " et le " capital " réservé pour le monde futur.

Il apparaît de ce midrach qu’il faut élargir le DOMAINE DE DEFINITION DE LA VIE AU MONDE FUTUR. Rabbi MEIR continua d’étudier auprès de AHER ; en Eretz Israel on disait : Rabbi MEIR a mangé la datte et rejeté le noyau.

 

Et RABBA d’expliquer : " Pourquoi les sages sont-ils comparés à des noix ? " " C’est que les noix, même si la coquille est pleine de boue, ce qui est à l’intérieur reste propre. De même si un sage s’est avili, son enseignement ne perd pas de sa valeur ". AHER tomba malade et dut s’aliter . Rabbi MEIR alla lui rendre visite et le trouva très malade ;

- " Si je me repens à présent que je suis très malade mon repentir sera-t-il accepté ? " demanda Elisha

- " Même lorsque l’ame d’un homme est vacillante, son repentir est encore accepté. " répondit R. Meir

A ce moment Elisha se mit à pleurer et rendit son ame.

 

Rabbi MEIR, fidèle au maître dit : " Après ma mort, j’intercèderai pour lui et j’obtiendrai son pardon définitif ; ce jour une flamme sortira de la tombe de AHER.

Cependant Rabbi YOHANAN dit : " Quel est cet exploit d’avoir réussi à faire consumer son maître par le feu ? Il ajouta : " Quand mourrai-je pour éliminer cette fumée qui s’échappe de sa tombe " Quand Rabbi YOHANAN quitta ce monde il n’y eut plus de fumée sur la tombe de AHER.

 

 

 

La famille de R. Meir

Il fait partie de la La 13e génération des tannaïm, de 135 (3895) à l'an 170 (3930).

Il se maria avec Brouria, fille aînée de R. HANANIA BEN TARDION.

Rabbi MEIR a eu deux fils qui moururent de son vivant un chabbat après-midi — drame que Brouria cacha à son mari jusqu'à ce qu'il rentrat à la maison, revenant de l'académie à la fin du chabbat.

Alors seulement, elle lui annonça la nouvelle avec délicatesse et lui demanda si un objet précieux placé sous sa bonne garde devait être restitué par elle à son propriétaire. «Bien sûr!» répondit Méïr; alors, Berouryah lui montra leurs fils étendus dans la chambre et réconforta son mari accablé en citant Job (1,2l): «L'Eternel a donné, l'Eternel a repris; béni soit le monde de l'Eternel.»

 


Personnalité de R. Meir

Pendant les persécutions dont l'empereur Hadrien fut l'instigateur, Méïr fut l'un des rares maîtres ordonnés secrètement par R. Yehoudah ben Bava, le dernier des dix martyrs.

 

La principale période d'activité de R. Méïr est postérieure à la mort d'Hadrien (138 è.c.), quand l'académie de Yavneh se transporta à Oucha en Galilée, où le SanHedrin fut rétabli. Nos sages disent que le nom de Rabbi Meir était en fait " Rabbi NEHOURAI " et qu’on l’appelait Rabbi Meir parce qu’il éclairait les sages dans le domaine de la HALAKHA.

Pourquoi la Halakha n’a pas été fixée selon son opinion ? c’est qu’il avait la possibilité de dire d’une chose présumée impure qu’elle était pure et de le prouver, et vice et versa. (EROUVIN,138).

 

RAVINA disait de lui : " Lorsqu’on voit Rabbi MEIR au Beth - Hamidrach, on a l’impression qu’il déracine des montagnes et les broie... " Rabbi AKIBA lui donna la " SMIKHA , mais il ne la reconnut pas, parce que Rabbi MEIR était encore un jeune homme à l’époque. Rabbi MEIR est nommément cité trois cent trente cinq fois dans la Michna et quatre cent cinquante-deux fois dans la Tossefta La tradition précise que si dans la Michna on trouve simplement le terme MATNITIM (on apprend dans la Michna) c’est de Rabbi MEIR dont il s’agit.

Son enseignement : 1/3 HALAKHA ; 1/3 AGADA ; 1/3 MACHAL. Son antagoniste principal fut son collègue Rabbi YEHOUDA. Il n’accepta jamais de tirer un profit quelconque de la Thora et ses revenus lui venaient de ses travaux de scribe. Ses éLeves lui demandèrent une fois : Rabbi, et tes enfants qui subviendra à leurs besoins ? " S’ils deviennent des justes, les besoins seront satisfaits ; je n’ai point vu de juste délaissé, ou ses enfants obligés à mendier du pain (TéHelim 37) ; et si ce ne sont pas des justes, dois-je laisser mon bien aux ennemis de D’ ?

 

Rabbi MEIR était ROCH YECHIVA à cette époque car il était le plus important des éLeves de Rabbi AKIBA et cela lui conférait le premier rang. Il alla ensuite s’installer à TIBERIADE où il fonda un BETH-HAMIDRACH. L’un de ses plus grands disciples fut Rabbi YEHOUDA HANASSI, qui disait : " Si je suis plus brillant que mes collègues, c’est parce que j’ai vu le dos de Rabbi MEIR " (EROUVIN).

On rapporte qu’il donnait pour toute chose impure 48 raisons d’impureté ; et pour toute chose pure, 48 preuves de sa pureté. Rabbi MEIR fut témoin de l’assassinat et du martyre des justes de son temps. Il vit comment les romains lacérèrent le corps de son saint maître Rabbi AKIBA, avec des peignes de fer ; comment Rabbi HANANYA BEN TARDION qui rassemblait les foules et leur enseignait la Thora, fut condamné par les romains à être brûlé vif et comment YEHOUDA BEN BABA fut tué.

 

Rabbi Meir s'appellait Rabbi Nehourai qui est une forme "hébraÎque" de Néron ? Peut être était il vraiment un descendant de Néron après tout , mais par quelle branche ????

Mort de R. Meir

Rabbi MEIR mourut en Asie (hors d’ISRAEL) ; il demanda à ses disciples : " vous mettrez mon cercueil au bord de la mer, du côté de la Terre Sainte, afin que les passant s’écrient : Ici repose l’homme que des paroles haineuses ont chassé du pays ". Etant parti en exil, il voulait du moins n’être séparé de cette Terre qu’il avait tant aimée que par les vagues de la mer. Ses dernières volontés furent ponctuellement exécutées ; son cercueil fut ramené plus tard et enterré à TIBERIADE, à proximité des thermes et du lac de TIBERIADE.

 

Dans la ville de Tibériade, le mausolée où repose Rabbi Méïr Baal haNess fut détruit à cause des tremblements de terre qui sévirent dans la région. On ne savait plus exactement où se trouvait sa tombe.

Une fois, un berger avec son troupeau vint s'asseoir sur cette fameuse pierre. Il s'assoupit et vit en rêve Rabbi Méïr Baal haNess:

Il lui dit:

"Tu te tiens en ce moment à l'endroit où je suis enterré"

Le berger se réveilla complètement ébahi et emplit de crainte, il alla dévoiler son rêve aux Sages de la ville de Tibériade. Ces derniers creusèrent à l'endroit et trouvèrent la colonne.


PS : Les avis différent quant à l'identité du Rabbi Méïr qui est enterré à Tiberiade. Selon certains il s'agit bien du Tanna R. Méïr (11e siècle è.c.), mais selon d'autres il s’agirait de R. Méïr ben Jacob, qui vint en terre d'Israël au XIIIe siècle; il existe d'autres opinions encore. 1.7. Enterré debout

Une fois, Rabbi 'haim Vital demanda à son Rav, le saint Ari zal:

"Est-ce vrai que Rabbi Meir est enterré debout?"

"C'est vrai" répondit-il.

D’après certains , il aurait fait le voeu de ne pas se coucher jusqu'à ce que le Machia'h (Messie) ne vienne.


Rabbi Méïr fut enterré debout et non pas couche comme les autres juifs
, car chaque Tsadik, de son vivant, par son attachement aux gens de sa génération, les protège tous par son mérite. Mais lorsqu'il quitte ce monde, il perd son contact avec ce monde-ci et son mérite ne protège plus autant qu'avant. C'est pour cela qu'on pleure sa disparition, à cause du vide qu'il entraîne dans sa génération. Concernant Rabbi Méïr Baal haNess, grace à la racine très élevée de son ame, il protège la génération comme de son vivant, même après son départ de ce monde. Son mérite intercède pour tous.

Rabénou Yossef 'haim de Bavel écrit: "Ce n'est pas pour rien que toutes les communautés d'Israël ont la coutume de prononcer des vœux au nom de Rabbi Méïr Baal haNess. C'est afin de réveiller le mérite du Juste pour qu'il nous protège."

Le mérite de Rabbi Méïr s'apparente à un arbre vigoureux planté et se tenant bien droit. Et non pas à un arbre arrache qui gît par terre. C'est pour cela que Rabbi Méïr est enterré en position verticale, venant nous faire une allusion à son mérite qui ressemble à un arbre vigoureux aux fortes racines et se tenant bien droit.


 

Pourquoi une fete de R. Meir le 14 Iyyar ?

Le tombeau de R. Meir est le site d'un pèlerinage annuel le jour de Pessah cheni (le 14 lyyar). Le 14 Lyyar on a l'habitude d'allumer des bougies pour l'élévation de l'ame de Rabbi Méïr en rajoutant des prières personnelles. En effet, il y a plus d'une centaine d'années le Rav 'haim Aboulafia inaugura le mausolée du Tsadik à Tibériade et cette date vint s'inscrire dans les anales. Donc ce n'est pas la date de la disparition de Rabbi Méïr.

Selon le Ben Ish 'hai, il est bon d'allumer des bougies pour Rabbi Méïr Roch 'Hodech Téveth.

 

 

HISTOIRES

 

L’Hotelier « Kidor »

Rabbi MEIR, Rabbi YEHOUDA et Rabbi YOSSI voyageaient ensemble. Rabbi MEIR avait égard au nom des personnes qu’il rencontrait. Le nom avait-il une signification heureuse, c’est que celui qui le portait avait de bonnes qualités ; était-ce un pronostic facheux,son propriétaire n’inspirait plus confiance à notre docteur  ; tandis que les deux autres rabbins étaient indifférents à cet égard.

 

La vieille de Chabbat, nos trois voyageurs pour ne pas violer la loi chabatique, s’arrêtèrent dans un village où il y avait un hôtelier répondant au nom de Kidor.

Le nom ne plut pas à Rabbi MEIR " KIDOR TAHAPOUHOT HAMA " Rabbi YEHOUDA et Rabbi YOSSI traitèrent leur camarade de visionnaire, et n’Hesitèrent pas à confier leur bourse à leur hôte. Rabbi MEIR, fidèle à ses pressentiments cacha sa bourse dans le caveau funéraire de la famille de son hôte.

 

Il était certain qu’elle serait là en sûreté. Pendant la nuit Kidor eut un songe ; il vit son père qui lui conseillait de prendre la bourse qui bourse qui était dans son caveau. Le lendemain jour de Chabbat, Kidor raconta son rêve à Rabbi MEIR ; ce dernier lui dit : " comment peux-tu accorder de l’importance aux rêves " Rabbi MEIR, peu confiant, garda les abords du caveau pendant le Chabbat. A la tombée de la nuit, il reprit sa bourse, et il fit bien ; car, lorsque le dimanche matin les trois confiants rabbins demandèrent leur argent à l’hotelier, celui-çi déclara catégoriquement n’avoir rien reçu.

 

Mais Rabbi MEIR ne perdit pas son sang froid. Il remarqua que Kidor venait de manger des lentilles et qu’il en était resté une sur ses levres. Il se mit en route avec ses compagnons pendant que Kidor donnait l’argent à sa femme ; argent dont il venait de dépouiller les voyageurs. Après un quart d’heure de marche, Rabbi MEIR retourna seul à la maison de Kidor et raconta à la femme de l’aubergiste que ce dernier l’envoyait pour qu’elle lui remette l’argent que lui avait confié son mari, ce dernier devant investir cet argent dans une affaire ; comme preuve de la véracité de sa mission, il ajouta : " vous avez mangé des lentilles aujourd’hui "

La femme ne douta plus et remit l’argent à Rabbi MEIR, qui alla sans plus tarder rejoindre ses amis. Lorsque Kidor revint le soir chez lui, sa femme s’empressa de lui raconter qu’elle avait remis l’argent au messager qu’il avait envoye. Décrire la fureur de Kidor est impossible. Il comprit que c’était un des hôtes de la veille qui avait repris son argent volé et il se vengea en tuant sa femme.

 

 

La sœur de Brouria

Une soeur de Brouria fut enlevée par les romains et envoyée à Rome, cela pour punir la ténacité de Rabbi HANANYA et de le déshonorer dans la personne de ses enfants.

Brouria dit à son mari : " C’est une chose odieuse pour moi de savoir que ma sœur est vouée à la honte ". Rabbi MEIR se munit d’une bourse remplie de dinars et partit en disant : " Si elle est restée pure, je la sauverais par un miracle ; sinon, le miracle ne se produira pas ". Prenant les allures d’un cavalier romain, il alla trouver la jeune fille et se convainquit bientôt par ses réponses qu’elle était toujours digne de sa famille. Se rendant auprès de son gardien, il lui dit : " cède-moi cette jeune fille - Je ne puis, répondit le gardien, car je dois remettre aux agents du trésor public le prix de son déshonneur. Prends cette bourse, lui dit Rabbi MEIR ; tu garderas la moitié pour toi, et chaque fois que l’on te demandera de l’argent tu en donneras du restant. Mais quand cette moitié sera épuisée que ferais-je ? répondit l’homme. Tu diras : " D’ de MEIR, viens à mon secours " et tu seras sauvé ! Est-ce bien vrai ? demanda la gardien.

 

Il y avait autour d’eux des chiens méchants qui mordaient les passants : Le gardien de la jeune fille leur jeta un peu de terre, et les chiens se précipitèrent sur lui. Il s’écria alors : " D’ de MEIR, viens à mon secours ! " et les chiens le lachèrent. Convaincu par ce miracle, il donna la jeune fille à Rabbi MEIR. Le gouverneur, ayant appris cet enlèvement, s’empara du gardien et le condamna à la potence. " D’ de MEIR réponds moi ! implora-t-il. Il fut impossible de le pendre. Les bourreaux l’interrogèrent et il raconta son histoire.

Aussitôt le signalement de Rabbi MEIR fut envoye à tous les gouverneurs et Rabbi MEIR dut se sauver. Quelque temps après, Rabbi Meir fut identifié par un groupe de gens qui tentèrent de l'attraper. Il s'enfuit et se dissimula dans une cuisine où des mets pour non-juifs étaient apprêtés. Il trempa un doigt dans la casserole et suça le deuxième. Ses poursuivants crurent qu'il goûta du porc et donc pensèrent qu'il ne s'agissait pas de Rabbi Méïr.

Selon une autre version, le prophète Elie se déguisa en femme et vint à la rencontre de Rabbi Méïr qui l'étreignit. Les poursuivants à la vue de ce spectacle s'exclamèrent: "Il est certain que ce n'est pas Rabbi Méïr!"

Ainsi s'échappa Rabbi Méïr de ses persécuteurs et à la suite de cette histoire, il s'enfuit en Perse.

 

 

Crachat dans l’œil

Rabbi MEIR donnait un cours au Beth-Hamidrach tous les vendredi soir. Une femme avait l’habitude de venir écouter son discours. Il arriva une fois que Rabbi MEIR s’étendit sur son sujet, et là quand la femme retourna chez elle, les bougies de Chabbat étaient déjà éteintes. Son mari l’interrogea : Où étais-tu ? J’écoutais la dracha de Rabbi MEIR- Eh bien, répondit le mari, tu ne rentreras pas avant d’aller cracher au visage de ce discoureur. Rabbi MEIR, dans son esprit prophétique le sut ; il fit semblant d’avoir mal à l’œil et demanda si une femme dans l’assemblée, connaissait les murmures pour guerir et vienne pour le soulager (les murmures s’accompagnaient de crachats).

 

Cette femme se présenta ; sais-tu murmurer les formules pour les yeux ? non fut la réponse ; Rabbi MEIR lui recommanda alors de lui cracher 7 fois au visage. Il lui dit alors : " Ton mari t’a ordonné de me cracher une fois au visage, tu lui dira que tu as craché 7 fois ".

Ses éLeves s’insurgèrent : Nous aurions pu faire venir ce mari et lui infliger la flagellation, jusqu'à ce qu’il se réconcilie avec sa femme. Mon honneur est-il plus cher que celui du Créateur ? répondit Rabbi MEIR. Le Nom ineffable qui a été écrit sur le parchemin doit être effacé dans l’eau afin de ramener la paix entre un homme et son épouse. Le nom de MEIR ne doit-il pas s’effacer à plus forte raison

 

 

La Reine Cléopatre

La reine cléôpatre demanda à Rabbi MEIR : " Je sais que les morts reviendront à la vie , puisqu’il est écrit : Et il apparaîtront dans la cité comme des herbes des champs. Mais je voudrais savoir : Lorsqu’ils quitteront leurs tombes, seront-ils vêtus ou non ? Faisons une analogie lui répondit Rabbi MEIR : Si un grain de blé, qu’on sème et qu’on enfouit tout nu sous terre, en ressort lorsqu’il a germé, habillé de plusieurs couches ; à plus forte raison les justes, qu’on enterre sans leurs vêtements, se lèveront vêtus. (Sanhedrin).

 

 

Les deux serpents

Rabbi MEIR ne quittait jamais le Beth-Hamidrach, après la prière du matin. Il arriva qu’il sortit une fois précipitamment après la prière.

IL rencontra en route deux serpents. L’un dit à l’autre : D’ m’envoie à Anatot (près de JERUSALEM) mettre à mort Yehouda, sa femme et ses enfants, parce qu’il ne fait jamais la charité. Rabbi MEIR prit un autre chemin et arriva avant eux. Il se présenta à la famille et leur demanda à manger. Il dit à Yehouda : Prend ce pain et remet le moi en disant : " Ce pain, je te le donne en aumône ". Rabbi MEIR dit à Yehouda d’envoyer sa femme et ses enfants en sûreté ailleurs, et ils restèrent les deux seuls. Vers deux heures du matin, le serpent se glissa dans la maison. Que fais-tu ici lui dit Rabbi MEIR ? D’ m’a envoYe pour tuer Yehouda. Pourquoi lui demanda Rabbi MEIR ? Parce qu’il ne fais pas de Tsedaka. C’est faux lui dit Rabbi MEIR ! hier soir il m’a donné ce pain pour le voyage. Rabbi MEIR fit sortir le serpent et ferma les issues de la maison. Le serpent revint : Il prit la voix de la femme de Yehouda : " Mon cher époux, ouvre moi la porte ". Quelques instants plus tard le serpent prit la voix de son fils : " ouvre papa, il fait froid ". Ce n’est pas ton fils dit Rabbi MEIR à Yehouda. Lorsqu’il se rendit compte qu’il ne pouvait tuer Yehouda, il fut pris d’épouvante : " Malheur à moi, car les cieux ont décidé une chose et en bas ils ont annulé le décret ". Il trouvèrent le lendemain le serpent mort au seuil de la porte

 

Comme quoi on peut changer un décret de Dieu !!!!

 

Intervention de Brouria

Le Talmud (Ber l0a) rapporte que des voyous du quartier où habitait rabbi Méïr Causèrent de tels désagréments au sage, et le provoquèrent tant, que celui-ci voulut prier D. de les punir. Berouryah intervint et fit remarquer que l'Ecriture déclare (PS 104,35) : «Que le pécHe disparaisse de la terre », et non pas : « Que les pécheurs disparaissent...» Rabbi Méïr pria alors pour qu'ils se repentent, ce qu'ils firent effectivement.

 

Que ferait un homme sans la sagesse de sa femme !

 

Le fruit du Hasard

Un philosophe qui discutait un jour avec Rabbi Méïr lui dit cela : "je ne crois pas en Dieu, pour moi l'univers est le fruit du hasard". Rabbi Méïr ne répondit rien.

Quelques jours passèrent, puis un matin Rabbi Méïr frappa à la porte du philosophe et lui tendit un magnifique parchemin sur lequel était écrit un poème d'une rare beauté caligraphié dans une écriture absolument magnifique.

Le philosophe remércia de tout son coeur Rabbi Méïr et lui demanda : "est-ce vous qui avez écrit ce poème ?".

Rabbi Méïr lui rétorqua cela : "Non, ce n'est pas moi. Il s'est passé une chose étrange. La nuit dernière était posée sur une table ce parchemin vierge, à côté d'un flacon d'encre ouvert. Mon chat a fait tombé le facon sur le parchemin et voilà ce que j'ai découvert ce matin en me reveillant".

Le philosophe dit : "Mais c'est absolument impossible !! Le sens de ce poème est trop parfait et sa caligraphie trop belle pour n'être que la résultante de cette bourde de votre chat. Il y a forcèment un auteur à ce poème, ainsi qu'un scribe d'une grande valeur".

Alors Rabbi Méïr lui répondit : "Vous vous étonnez que ce poème soit le fruit du hasard, alors que l'univers qui est de très loin plus beau et plus merveilleux que ce poème et sa caligraphie sont pour vous le fruit de ce même hasard. Vous ne vous demandez pas si l'univers a un Auteur et Créateur !

 

 

ANNEXES

 

Histoire des Dix Martyrs

Ce terrible décret survint à cause des 10 gouttes de semence émises par Yossef, et en raison de la vente de ce dernier (par ses dix frères). Comme quoi, la punition peut survenir plusieurs générations plus tard.

 

Ces dix gouttes devaient être les tribus qui devaient descendre de Yossef.Seulement deux tribus sortiront de Yossef.

Ce péché ne sera pas expié avant la fin des temps. Et pourtant quand nous récitons le verset : " D’ des vindictes, Eter-nel, D’ des vindictes, apparais ! ". Nous devons prier pour que D’ venge le sang des 10 martyrs.

 

De quoi s’agit-il ? A l’époque de la destruction du deuxième Temple, on décréta que 10 des plus grands sages d’alors, seraient remis aux mains de Rome (Edom).

 

Les ames des fils de Yakov furent enlevées du paradis, et placées dans le corps des 10 sages voués au martyr.

Qui sont-il ?

  • Rabbi CHIMON BEN GAMLIEL, père de Rabbi Yehouda Hanassi qui compila la MICHNA.
  • Rabbi YICHMAEL, qui était grand prêtre
  • Rabbi AKIVA
  • Rabbi YEHOUDA BEN BAVA.
  • Rabbi HANINA BAR TARDION.
  • Rabbi YECHAVAV le scribe.
  • Rabbi ELEAZAR BEN DAMA.
  • Rabbi HANINA BEN HAKHINAI.
  • Rabbi HOUTSPIT LE TRADUCTEUR.
  • Rabbi ELEAZAR BEN CHAMOUA.

Tous les fils de Yakov furent réincarnés et tués, à l’exception de Ruben. Il ne méritait pas la mort, car il n’était pas là lors de la vente de Yossef.

Néanmoins, il méritait de souffrir car il avait proposé de mettre Yossef dans le puits. Tout est écrit, et la dette est exigée au moment où D’ le désire. A l’occasion de TICHA BEAV , nous récitons une élégie commençant par le mot ESKERA et qui rappelle la mort des 10 martyrs.

Le seul qui fut tué à l’époque de la chute de Jerusalem est Rabbi Chimone Ben Gamliel qui fut tué le jour même du 9 de AV 3828. Ce n’est qu’en 3881 (121 de l’ère vulgaire) que Rabbi Akiba fut tué. Les autres moururent 13 ans plus tard.

 

Voici l’enchaînement des événements. Lorsque Chmouel Hakatane fut sur le point de mourir, il prédit : Chimone (Ben Gamliel) et Yichmael mourront par l’épée. Le reste de la population endurera de nombreuses souffrances. Lorsque Rabbi Eliezer le grand tomba malade, les sages vinrent lui rendre visite. Il leur annonça qu’ils seraient tous tués et que Rabbi Akiva aurait la mort la plus cruelle d’entre tous. Rabbi Eliezer ne fut pas du groupe des martyrs car il représentait Reouven.

Le Temple fut détruit en 3838 (68 de l’ère vulgaire) les romains ordonnèrent d’emprisonner 4 sages : Rabbi Chimone Ben Gamliel, Rabbi Yichmael, Rabbi Eleazar ben Dama et Rabbi Yehouda.

Lorsque Rabbi Nehounia ben Hakana apprit ce terrible décret, il ordonna à  dRabbi Yichmael de faire une montée de l’ame pour savoir s’il s’agissait d’un décret divin (une Pentecôte ou Ascension).

 

Rabbi Yichmael revint et leur révéla à ses collègues le décret divin. Ils l’acceptèrent sans hésiter car il émanait de D’. Lorsque Rabbi Chimone et Rabbi Yichmael furent amenés devant le bourreau tous deux se jetèrent à ses pieds : " Tue moi le premier afin que je n’assiste pas à la mort de mon collègue ". Le bourreau leur proposa en riant de jouer le tour au dé. Les dés donnèrent l’avantage à Rabbi Chimone et le bourreau saisit son épée et le décapita.

Rabbi Yichmael prit la tête contre sa poitrine et pleura en disant : Vous saintes Levres qui ne parlaient que de mystère, comment pouvez vous en être réduites à lécher la poussière.

La fille de l’empereur, attirée par la scene, vit Rabbi Yichmael et elle tomba amoureuse de lui. Elle courut chez son père et lui demande d’épargner Rabbi Yichmael. Il a le plus beau visage que j’ai jamais vu.

 

Ah, c’est son visage que tu veux ? je vais m’en occuper lui dit son père. Il ordonna qu’on écorche vif Rabbi Yichmael. On commença à lui arracher la peau du visage, et en arrivant à la place des TEPHILINES, il lança un cri terrifiant. On lui coupa ensuite la tête. Comme ils avaient dépouillé Yossef de sa tunique, on le dépouillait de sa peau.

Lorsque Rabbi Akiva et Rabbi Yehouda ben Bava apprirent la mort des deux tsadikim, ils déchirèrent leurs habits en signe de deuil.

60 ans plus tard, en l’an 120 de l’ère vulgaire, l’empereur Hadrien décida d’interdire d’étudier et d’enseigner la Thora. Rabbi Akiva décida de passer outre et de continuer d’enseigner.

On raconte que l’exécution de Rabbi Akiva intervint à l’heure du CHEMA ISRAEL. Les bourreaux arrachaient ses chairs avec des fourches métalliques ; pendant ce temps, se préparait à recevoir le joug divin à l’heure du CHEMA. Il prononça dans un dernier souffle le mot EHAD.

Au même moment les anges au ciel se plaignirent devant D’ : Est-là la Thora et sa récompense ? La voix divine répondit : Heureux sois-tu Rabbi Akiba toi qui est choisi pour le monde futur.

En apprenant la mauvaise nouvelle Rabbi Yehouda ben BAVA ET Rabbi Hanina ben Tradion déchirèrent leurs habits et déclarèrent : Rabbi Akiba n’est pas mort pour avoir volé, mais pour nous avertir sur la période qui se prépare.

13 ans plus tard, Rabbi Hanina ben Tradion fut arrêté . Un groupe de chrétiens les enjoignit de se convertir sinon, ils allaient les tuer. (rien de nouveau sous le soleil).

Rabbi Hanina ben Tradion fut condamné à être brûlé vif, sa femme à la décapitation, sa fille à la prostitution. Les romains publièrent un décret interdisant d’ordonner des rabbins. La ville dans laquelle aurait lieu l’ordination serait détruite.

Yehouda ben Bava trouva un endroit situé à égale distance de deux villes, à plus d’un km ½ des deux villes, dans un défilé étroit, surplombé par deux montagnes. Entre Oucha et Chefaram.

Là, il ordonna les futurs maîtres de la MICHNA : Rabbi MEIR – Rabbi YEHOUDA BAR ILAYI – Rabbi CHIMONE BAR YOHAI – Rabbi YOSSI BAR HALAPHTA – Rabbi ELEAZAR BAR CHAMOUA. Les romains apprirent que cette cérémonie se déroulait et envoyèrent une troupe pour les tuer. Rabbi Yehouda ben Bava dit aux jeunes rabbins : " Courez mes fils "

Et toi maître ? Je me tiendrais devant eux tel un rocher. Il se mit au milieu du défilé afin de barrer la voie aux romains. Pour libérer la voie, les romains le transpercèrent de 300 lances.


Rabbi Yehouda avait 70 ans et il avait jeûné toute la journée. Les romains tuèrent aussi Rabbi HOUTSPIT HAMETOURGUEMAN (le traducteur) en lui coupant la langue. Des gens la virent ensuite , gisant dans des immondices- elle qui avait toujours prononcé des paroles saintes.

Rabbi Yechava le scribe était un homme de grande sagesse, ami de Rabbi Akiba. Il fut assassiné alors qu’il récitait le CHEMA, les tsitsit à la main. Certains virent son corps déchiqueté par des chiens dans la rue.

Rabbi Eleazar ben Chamoua fut tué un vendredi soir, au moment où il récitait le kidouch. Un romain lui coupa la tête d’un seul coup d’épée, avant la fin de la bénédiction.

Lorsqu’un individu est tué par une autorité étrangère, il a part au monde futur. D’ possède une tenture écarlate, teinte par le sang des martyrs. Une image de chacun d’eux y figure avec leur nom, afin que D’ puisse venger leur mort le jour du jugement. 5.2. Histoire de Bar Kohba (et la ville de Bethar)

Cinquante deux ans après la destruction du second Temple, la ville de BETHAR existait encore. Et cela parce que la haine gratuite était inconnue.

Les habitants de l'endroit avaient une coutume de planter des arbres quand un enfant venait au monde. Un jour, un romain alla couper un cèdre pour réparer sa voiture; les juifs le rouèrent de coups. C'est ainsi que le monarque vint mettre le siège en encercler Bethar.

BAR KOKHBA, d'une force stupéfiante et d'un charisme certain avait levé une armée de 200.000 hommes. Rabbi AKIBA lui même disait de lui: "Une étoile a jailli de Yakov". Bar Kokhba imposait une épreuve à quiconque voulait entrer dans son armée: D'arracher avec ses dents un de ses doigts.

Trois années durant, Adrien fit le siège de Bethar sans succès. Le mérite de rabbi ELAZAR HAMODAYI la protégeait par ses jeûnes et ses prières.

Alors qu'Adrien allait rebrousser chemin, un cutéen lui dit: "Laisse moi faire, j'ai une idée". Il pénétra dans Bethar et fit semblant d'aller discuter avec le vieux rabbin Elazar, qui plongé dans ses prières ne fit pas attention à lui. Ce cutéen alla ensuite chez Bar Kokhba et insinua que le vieux rabbin voulait se rendre à l'ennemi.

 

Qu'as tu dis à ce payen, questionna Bar Kokhba? Rien répondit le rabbin. Pris de colère Bar Kokhba lui décocha un tel coup de pied qu'il le tua. C'était le début du malheur.

 

Les paroles de Bar Kokhba furent la cause première de sa chute. Car voici ce qu'il disait avant d'aller au combat: Maître de l'univers, ne te mêle pas de notre bataille, mais n'aide pas non plus nos ennemis. Il avait "compris" que même la victoire c'est D' qui la donne. Adrien et ses soldats procédèrent au massacre des habitants de Bethar. Les assaillants n'arrêtèrent pas de tuer, au point que le sang des morts atteignit le niveau des naseaux d'un cheval.

Il y avait à Bethar 500 Talmoudé Thora et chacun comptait 500 éLeves. Ils étaient si nombreux et si courageux qu'ils disaient: "Si nos ennemis nous attaquent, nous les transpercerons avec nos porte - plumes; les oppresseurs arrivèrent, ils enroulèrent son sefer Thora autour de chaque élève et y mirent le feu.

Adrien avait un vignoble dont le périmètre était comme de Tibériade à Tsipori; il entoura son vignoble d'une haie faite de cadavres des martyrs de Bethar; ils furent entassés jusqu'à hauteur d'un homme debout. Adrien ne donna pas l'autorisation de les enterrer; ce fut son successeur qui le permit. Le jour où les morts de Bethar trouvèrent sépulcre, on fixa la bénédiction "HATOV VEHAMETIV" quatrième bénédiction du "BIRKAT HAMAZONE" prière après le repas; parce que les corps ne putréfièrent pas durant ce temps et par ce qu'on reçut la permission de les inhumer.

Cette grande ville splendide, pourquoi fut-elle détruite? A cause de la joie ressentie par ses habitants lors de la destruction de JERUSALEM. Ils allumèrent des lampes. Et pourquoi tout cela?


Car lorsqu'un habitant de Bethar se rendait à Jerusalem, les conseillers de Jerusalem faisaient semblant de discuter avec lui, donnant l'impression de négocier, puis usant de faux témoins, envoyaient un document à Bethar stipulant que cet homme avait vendu son champ; le malheureux ne se calmait qu'en prononçant des malédictions: que vienne la fin de cette maison (le Beth HAMIKDACH) et que son dernier jour arrive.

Ils allumèrent des lampions de joie lors de la destruction de Jerusalem. Mais celui qui se réjouit du malheur de son prochain, ne reste pas impuni et ils furent eux mêmes atteints 62 ans après.

 

Intéressant de retrouver des détails communs au récit des évangiles. Midrash ? Midrash évangélique serait plus juste.....

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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 11:03

Pour écrire cet article je me base sur un texte écrit par deux cardinaux :

MGR AUGUSTIN LEMANN, 1836-1909 ET MGR JOSEPH LEMANN 1836-1915 ;
FILS D’ISRAËL ; PRETRES DE JESUS-CHRIST


et des extraits de leur livre:VALEUR DE L’ASSEMBLEE QUI PRONONÇA LA PEINE DE MORT CONTRE JESUS-CHRIST

 

Ce livre est partial et truffé d'erreur mais je ne relèverai que l'essentiel et ce qui est important à retenir. Je les qualifie de "sources chrétiennes" dans la mesure où cela vient de deux cardinaux, ce disant expert en exégèse et en connaissance de la religion hébraïque.

J'essaierai d'être neutre mais face aux grosse "bourdes", je ne m'empêcherai pas de dire ce que je pense.

 

Que peut on dire sur la valeur de l'assemblée qui pronoça la peine de mort contre Jésus Christ  selon le point de vue chrétien ?

 

Déjà il faut remettre les choses dans le contexte historique, et commencer avec Hérode le Grand, qui n'était pas présent, ni à la naissance et encore moins à la mort de Jésus de Nazareth. Enfin je ne vais pas polèmiquer non plus sur le nom de Jésus de Nazareth, puisque Nazareth n'existait pas au temps de Jésus ...... Je vais parler du Sanhédrin et de sa oi disante composition.

Il s'avère que nos cardinaux aient fait quelques erreurs d'interprétations ,voulues ou pas ,là n'est point le problème mais on est en droit de se poser la question.


Donc nous allons commencer avec le plus célèbre des grands prêtres de Jérusalem ,sur cette période et ensuite des personnes qui l'entourait, ainsi que de sa famille puisqu'il a laissé une "dinastie" de Prêtres, plus ou moins célèbres et vénérés.

 

 

Simon Boethus devait être le frère de Philon d'Alexandrie.(je sais cela semble gros et pourtant)

Au temps d'Hérode il s'est arranger pour avoir le poste de Cohen Gadol ( Grand Prêtre du Temple pour les sacrifices rituels) afin que sa fille Mariamne puisse épouser Hérode le Grand ,c'est le premier point.

Ensuite il a placé sa famille à tous les points stratégiques de la hierarchie sacerdotale. Ainsi on trouve ses fils au poste de Cohen Gadol à différentes période. J'ai eu du mal parce qu'on leur a changé les noms afin que l'on  ne puisse pas les reconnaitre de suite. Sa fille Martha aussi a posé problème parce qu'elle fut mariée plusiers fois.

Ensuite il a fallu regarder le fonctionnement du Sanhédrin, qui est une cours de Justice, et qui a une fonction indépendante du Sacerdoce bien qu'on y légifère l'interprétation des Lois. Il est divisé en trois groupes bien distinct et il est composé de  70 personnes.Heureusement que les textes sont là et qu'il y a en parallèle Flavius Josèphe et son parti pris, mais aussi le Annales latines. Bref beaucoup de lecture et je n'ai pas fini

Qui est ce beau monde ?
Cela s'étale sur plusieurs générations mais on y trouve son compte à la fin......

Les Cohen Gadol

Simon ben Boethus ou Boethus (24 à 5 av EC) le père de Mariamne II ,femme d'Hérode le Grand.

Joazar, un des fils de Boethus (-4 av EC à 6 ap EC)
Eleazar, un des fils de Boethus (il a remplacer pendant un an son frère (-4 à-3 av EC)
Simon Canthéras (41 à 42 EC)
Elioneus fils de Simon Canthéras (43 à 44 EC)
Joshua Ben Gamaliel (64 EC) un des maris de Martha (sans doute Joshua Ben Ishmaël) appelé aussi Joshua Ben Gamala ou Ben Gamla. C'est le prêtre qui était en concurence avec Joshua Ben Damaeus (en français : Jésus Ben Gamla et Jésus Ben Damaï)
Joshua= Yeochouah d'où la difficulté de les reconnaitre parfois.

Maintenat essayons de comprendre qui faisait partie du Sanhédrin où l'on y siègeait à vie mais dont le Président (Nassi) est élu par un vote.
Il y a 3 groupes comme je l'ai dit:

Les Prêtres ou représentants des Prêtes (23 membres)
Les Scribes (23 membres)
Les Anciens (23 membre ) + le "gouverneur Roi" nommé par Rome à partir de 6 EC.

Le Sanhédrin a perdu le droit de glaive à partir de 6 EC, il ne pouvait plus prononcer de peine de mort ou de peine capitale. Il ne siège que le jour et jamais pendant les Fêtes. Ceci est indéfectible sauf en cas de corruption mais sur 70 personnes combien ont pu être corrompues ???

Si l'on met les textes juifs et les évangiles en parallèle, il est clair qu'il y a des distortions sur la réalité des faits bien que l'on trouve les noms communs aux deux textes. On sait que les juifq tiennent des annales et des généalogies pour le futur III Temple à des fins sacerdotales , fonctions qui sont devenues héréditaires sur la décision du Sanhédrin de Yabné ,sous Gamaliel II. Dont la liste de Prêtres est quasiment exacte bien qu'il faille s'y retrouver un peu, à cause des mauvaise traduction des noms.(en particulier les sources chrétiennes qui ont la facheuse façon de tout écorcher)

En voici un exemple (chrétien) imcomplet qui en dit long.....;

CAIPHE.
Grand prêtre alors en fonction. Il était gendre d'Anne et occupa la souveraine sacrificature durant onze ans, années
25-36 de Jésus-Christ pendant tout le temps du gouvernement de Pilate. C'est lui qui présida les débats contre Jésus-
Christ, et le récit de la Passion suffit pour le faire connaître.
(Voy. S. Matth., XXVI, 3. S. Luc, III, 2, etc. - Josèphe, Antiq.
liv. XVIII, ch. II, n°2).
Il y a une erreur, puisque Hillel était prédsident du Sanhédrin jusqu'à sa mort en 30 EC, et qu'il fut remplacé par Gamaliel l'ancien (de 30 à 44 ou 50 EC), puis par Shimon I Ben Gamaliel (quelques mois seulement) qui fut remplacé par Gamiel II. Ce qui voudrait dire que
Caïphe serait Gamaliel l'Ancien et que son surnom serait KaÏphas, "la Pierre",à cause de la pierre sur laquelle il était assis lorsqu'il siègeait au Tribunal.Mais je montrerai plus loin qu'on Gamaliel l'Ancien, toujours selon les sources chrétiennes, dans la catégorie des Scribes. 


ANNE
Ex-grand prêtre durant sept ans sous les gouvernements de Coponius, Ambivius et Rufus, ann. 7-11 de J.-C. Ce personnage était le beau-père de Caïphe ; et bien qu'il fût hors de charge, on continuait à le consulter sur toutes les questions graves. On peut même dire qu'au milieu de l'instabilité du pontificat, il conserva au fond toute l'autorité. Pendant cinquanteans, le pontificat demeura presque sans interruption dans sa famille ; cinq de ses fils revêtirent successivement cette dignité. Aussi cette famille se faisait-elle appeler « la famille sacerdotale », comme si le sacerdoce y était devenu héréditaire.
Les grandes charges du temple lui appartenaient également. L'historien Josèphe rapporte qu'Anne passait parmi les Juifs pour le plus heureux homme de son temps. Mais il fait cependant remarquer que l'esprit dans cette famille était altier, audacieux, cruel. (S. Luc, III, 2. Jean, XVIII, 13, 24. Act. des Apôtres, IV, 6. - Josèphe, Antiq. juiv., XV, III, 1 ; XX, IX,1, 3. - Guerre des Juifs, IV,v, 2, 6, 7).


ÉLÉAZAR

Ex-grand prêtre durant un an sous Valérius Gratus, ann. 23-24 de J-C. C'était l’aîné des fils d'Anne. (Josèphe, Antiq.,
XVIII, II, 2).

JONATHAS
Fils d'Anne. Alors simple prêtre, et plus tard grand prêtre durant un an à la place de Caïphe, lorsque celui-ci fut déposé, après la disgrâce de Pilate, par Vitellius, gouverneur général de Syrie, ann. 37 de J.-C. (Josèphe, Antiq., XVIII, IV, 3).

THÉOPHILE
Fils d'Anne. Alors simple prêtre ; mais plus tard grand prêtre durant cinq ans à la place de son frère Jonathas, lorsque celui-ci fut déposé par Vitellius, ann. 38-42 de J.-C. (Josèphe, Antiq., XIX, VI, 2. - Munk. Hist. de la Palestine., p. 568).

MATHIAS
Fils d'Anne. Alors simple prêtre ; mais plus tard grand prêtre durant deux ans, ann. 42-44 de J.-C. Il succéda à Simon Canthère déposé par le roi Hérode Agrippa. (Josèphe, Antiq., XIX, VI,4).

ANANUS
Fils d'Anne. Alors simple prêtre ; mais plus tard fait grand prêtre par le roi Hérode Agrippa, à la mort du gouverneur romain Porcius Festus, (ann. 63 de J.-C). C'était un Sadducéen d'une grande dureté. Aussi n'occupa-t-il le souverain pontificat que durant trois mois. Il fut destitué par Albinus, successeur de Porcius Festus, pour avoir fait lapider arbitrairement l’apôtre Saint Jacques. (Actes des apôtres, XXIII, 2 ; XXIV, 1. - Josèphe, Antiq. XX, IX, 1).

JOAZAR

Ex grand prêtre durant six ans, pendant les derniers jours d'Hérode le Grand et les premières années d'Arohélaüs,ann. 4 avant J.-C. - 2 ap. J-C. Il était fils de Simon Boëthus, qui dut son élévation et sa fortune à une cause assez peu honorable,comme le raconte, ainsi qu'il suit, l’historien Josèphe. « Ce Simon Boëthus, prêtre à Jérusalem, avait une fille,
Mariamne, qui passait pour la plus belle Juive de son temps. La réputation de sa beauté vint jusqu'à Hérode, qui sentit son coeur ému sur les premiers rapports qu'on lui en fit. Il le fut bien davantage lorsqu'il l'eut vue. Il se résolut donc à l'épouser ; et comme Simon Boëthus n'était pas d'un rang assez distingué pour en faire son beau-père, afin de se mettre en état de satisfaire sa passion, il ôta la charge de grand prêtre à Jésus, fils de Phabête, la conféra à Simon, et épousa ensuite sa fille.
» Telle est, d'après Josèphe, l’origine peu surnaturelle de la vocation pontificale de Simon Boëthus et de toute sa famille. Simon Boëthus était déjà mort à l'époque du procès de Jésus. Mais Joazar y figura avec ses deux frères,dont l'un était, comme lui, ex-grand prêtre. (Josèphe, Antig., XV, IX, 3 ; XVII, VI, 4 ; XIII, 1 ; XVIII, I, 1 ; XIX,VI,2).


ÉLÉAZAR
Ex-grand prêtre, deuxième fils de Simon Boëthus. Il succéda à son frère Joazar, lorsque celui-ci fut privé de la souveraine sacrificature par le roi Archélaus . Mais il ne jouit pas longtemps de sa charge, car le même roi l'en déposséda quelques mois après son élévation, ann. 2 de J.-C. (Josèphe, Antiq., XVII, XIII, 1 ; XIX, VI, 2).

SIMON CANTHERE

Alors simple prêtre ; troisième fils de Simon Boëthus. Plus tard fait grand prêtre durant quelques mois par le roi Hérode-Agrippa, ann. 42 de J.-C. C'est le même roi qui le déposa. (Josèphe, Antiq. XIX, VI, 2 et 4).

JOSUÉ ben SIÉ

Ex-grand prêtre durant cinq ou six ans sous le règne d'Archélaüs, qui le fit succéder à Eléazar, deuxième fils de Simon Boëthus, ann. 1-6 de J.-C. (Josèphe, Antiq., XVII, XIII, 1).


ISMAEL ben PHABI

Ex-grand prêtre durant neuf ans sous le procurateur Valérius Gratus, prédécesseur de Ponce-Pilate. Il passait, au dire des rabbins, pour le plus bel homme de son temps. Le luxe efféminé de ce pontife était poussé si loin, que sa mère lui ayant fait faire une tunique d'un très grand prix, il se contenta de la porter une fois et l’abandonna ensuite au vestiaire
commun : comme ferait une grande dame d'un vêtement qu'elle ne trouverait plus digne d'elle. (Talmud, traité Pesachim ou de la fête de Pâque, fol. 57, verso ; traité Yoma ou du Jour des Expiations, fol. 9. verso ; 35, recto. - Josèphe, Antiq.XVIII, II, 2 ; XX, 8 et 11. - Bartolocci, Grande Bibliothèque Rabbinique, t, III, p. 297. - Munk, Palestine, p. 563, 575).

IL s'agit sans doute de Ishmaël Ben Elisha le fils de Martha, ou d'Elisha Ben Abouyah, qui eut le visage écorché par Titus,parce que la fille de l'Empereur le trouvait beau.Ceci sera approfondit ....

SIMON ben CAMITE

Ex-grand prêtre durant un an sous le procurateur Valérius-Gratus, ann. 24-25 de J.-C. Ce pontife était célèbre par la grandeur excessive de sa main. Le Talmud rapporte de lui cette particularité : la veille de la fête des Expiations, il arriva,dans une conversation qu'il eut avec Aréthas, roi des Arabes, dont Hérode-Antipas venait d’épouser la fille, qu’un peu de
salive, sortant de la bouche du roi tomba sur les vêtements de Simon. Dès que le roi fut sorti, le grand prêtre n'hésita pas à s'en dévêtir comme impurs et impropres au service du lendemain. O charité et pureté pharisaïque ! (Josèphe, Antiq.,XVIII, II, 2. - Talmud, traité Yoma ou du Jour des Expiations, fol. 47, verso. Dérembourg, Essai sur l'histoire, etc., p. 197,
note 2).

JEAN / Yohanan
Simple prêtre. Il ne nous est connu que par les Actes des apôtres. « Le lendemain, les princes des prêtres, les anciens et les scribes s'assemblèrent dans Jérusalem, avec Anne le grand Prêtre, Caïphe, Jean et Alexandre et tous ceux qui étaient de la race sacerdotale. » (Act. des ap., IV, 6).


ALEXANDRE
Simple prêtre ; également nommé par les Actes des apôtres dans le texte cité. Josèphe en fait aussi mention. Il rapporte qu'il fut plus tard alabarque, c’est-à-dire premier magistrat des Juifs à Alexandrie. Il était très riche, puisque le roi Hérode-Agrippa lui demanda à emprunter deux cent mille pièces d'argent. (Act. des ap., IV, 6. - Josèphe, Antiq., XVIII, VI,
3 ; XX, V, 2. - Petri Wesselingii Diatribe de Judoeorum archontibus, Trajecti ad Rhenum, p. 69-71).

Il ne peut s'agir que de Tibèrius Julius Alexandre, le neveu de Philon, et beau-frere de Bérénice. Il serait né sous le règne de Tibère entre 14 et 37. Le faire apparaitre au Procés de Jésus est d'une bêtise sans nom.

ANANIE ben NEBEDAI
Alors simple prêtre ; mais plus tard grand prêtre sous les procurateurs Ventidius Cumanus et Félix, an. 48-54. Les Actes des apôtres et Josèphe en font également mention. C'est ce pontife qui traduisit Saint Paul devant le procurateur Félix: « Ananie, grand prêtre, descendit à Césarée avec quelques anciens et un certain orateur nommé Tertulle, qui se rendirent accusateurs de Paul devant le gouverneur. » Act. des ap. XXIV, 1. D'après la tradition juive, ce grand prêtre était surtout connu par son extrême gloutonnerie. Ce que le Talmud rapporte de cette gloutonnerie paraît phénoménal. Il y est parlé de trois cents veaux, d'autant de tonneaux de vin, de quarante paires de jeunes pigeons, assemblés pour son entretien.(Talm. Babyl., traité Pesachim ou de la Fête de Pâque, fol. 57, verso ; traité Keritôt ou des péchés qui ferment l'entrée de la vie à venir, fol. 28, verso. - Joséphe. Antiq., XX, v, 2. Dérembourg, ouvr. cité, p. 230, 234. - Munk, Palestine, p. 573,note 1).

La tradition parle surtout qu'il a mis Ventidus Cumanus et Félix devant l'Empereur pour que celui-ci les juge. L'arrestation de Cumanus correspond à l'évènement de la lapidation d'un certain Stéphanos, représentant de l'Empereur, aux portes de Jérusalem, suivi d'une émeute où 3000 juifs furent tués par les romains en représailles. Félix étant le beau-frère de Philippe Agrippa il était devenu "intouchable". Cumanus aurait été condamné à l'exil mais rien ne vient affirmer ou infirmer cela. Curieusement cela correspond les dates de son arrestation correspondent aux dates de l'arrestation de Paul. Les deux arrestations sont presque identique à quelques détails près.


HELKIAS
Simple prêtre, mais gardien du trésor du temple. C'est de lui que Judas reçut probablement les trente pièces d'argent, prix de sa trahison. (Josèphe, Antiq., XX, VIII, 11).
Il fait penser à Marc, le trésorier du Temple à qui Jésus demande de la suivre lorsu'il chasse les marchands du Temple


SCÉVA

L'un des principaux prêtres. Il en est parlé dans les Actes des apôtres, à propos de ses sept fils qui s'adonnaient à la magie. (Act. XIX, 13,14).

Est ce Simon le Magicien était son fils ?
Est ce que Jésus l'Egyptien était aussi son fils ????


Liste de Scribes toujours selon les sources chrétiennes.


GAMALIEL

Surnommé l’Ancien. C’était un très digne Israélite. Son nom est en honneur, aussi bien dans le Talmud que dans les Actes des apôtres. Il était de grande famille, petit-fils du fameux Hillel qui, venu de Babylone, enseigna si brillamment à Jérusalem, quarante ans avant Jésus-Christ. Gamaliel jouissait dans sa nation d'une si grande réputation de science, que
le Talmud a pu dire de lui : « Le rabbin Gamaliel mort, c’est la gloire de la loi qui disparut. » Ce fut aux pieds de ce docteur que Saul, plus tard devenu saint Paul, apprit la Loi et les traditions juives ; et l'on sait qu'il s'en faisait gloire. Gamaliel eut encore pour disciples saint Barnabé et le proto-martyr saint Étienne. Lorsque le sanhédrin délibéra sur le moyen de mettre à mort les apôtres, ce digne Israélite empêcha leur condamnation en prononçant ces paroles célèbres : « Israélites, voici le conseil que je vous donne : cessez de tourmenter ces gens-là, et laissez-les aller. Car si cette oeuvre vient des hommes,
elle se détruira elle-même. Mais si elle vient de Dieu, vous ne sauriez la détruire, et vous seriez même en danger de combattre contre Dieu.
» Le sanhédrin se rendit à cet avis. Peu de temps après, Gamaliel embrassa le christianisme, et le pratiqua si fidèlement, que l'Eglise l'a mis au nombre des saints. Il est porté au Martyrologe du 3 août. Gamaliel mourut dix-neuf ans après J.-C., l’an 52. (Act. des ap., V, 34-39 ; XXII, 3. - Mischna, traité Sota ou de la Femme soupçonnée d'adultère ; C. IX. - Sepher Jusachin, ou livre des aïeux, p. 53. - Davis Ganz, Germe de David ou chronologie, à l’année 4768. - Bartolocci, Bibliotheca magna rabbinica, t. I, p. 727-732. - Vie des Saints, par le P. Giry, p. 77-84).

Encore des erreur de confusions. Gamaliel l'Ancien est mort en 50 EC. Le débat pour sa succession fut plus que houleuse entre les
différentes écoles mais les pharisiens ont gagné, puisqu'ensuite c'est Gamaliel qui devient Nassi du Sanhédrin
Par contre"
Israélites, voicile conseil que je vous donne : cessez de tourmenter ces gens-là, et laissez-les aller. Car si cette oeuvre vient des hommes,elle se détruira elle-même. Mais si elle vient de Dieu, vous ne sauriez la détruire, et vous seriez même en danger de combattre contre Dieu" la paternité de ceci est de Shimon ben Gamaliel  et non de Gamaliel l'Ancien.

 


Gamaliel n'a jamais eu de disciples romains, par contre ce n'est pas le cas de Gamaliel II, qui eut pour élèves, Onkelos ,Aquila mais point de Saül. C'est à ce demander d'où vient ce "mythe".

SIMÉON


Fils de Gamaliel l'Ancien. Il siégeait comme son père dans le sanhédrin. Les livres rabbiniques en font un grand éloge.
La Mischna, par exemple, lui prête cette sentence : « Élevé depuis ma naissance au milieu des savants, je n’ai rien trouvé qui vaille mieux pour l'homme que le silence. La doctrine n'est pas la chose principale, mais l'oeuvre. Qui a l'habitude de
beaucoup parler, tombe facilement dans l'erreur
» Siméon ne suivit point l'exemple de son père, et n'embrassa point le christianisme. Il devint, au contraire, l'intime ami du trop célèbre bandit Jean de Giscala, dont la cruauté et les excès contre les Romains et même les Juifs forcèrent Titus à ordonner le sac de Jérusalem. Siméon fut tué au dernier assaut, l'an 70. (David Ganz, Chronolog., à l'ann. 4810. Mischna, traité Abot ou des Pères, chap. I. - Talm. de Jérusal., traité Béracoth ou des Prières, fol 6, verso. - Historia doctorum misnicorum J.-H. Otthonis, p. 110- 113. - De Champagny, Rome et la Judée,t. II, 86-171).

Il s'agit de Shimon I Ben Gamaliel ,le père de Gamaliel II


ONKELOS


Il était né de parents idolâtres, mais il embrassa le judaïsme et devint l'un des plus célèbres disciples de Gamaliel.
C'est lui qui est l’auteur de la fameuse paraphrase chaldaïque des cinq livres de Moïse. Bien que les documents rabbiniques ne disent point qu'il ait fait partie du sanhédrin, on n'en saurait douter à cause de la singulière estime que les Juifs
ont toujours professée à l'égard de sa mémoire et de ses écrits.
Aujourd'hui encore ils sont tenus de lire chaque semaineune certaine partie du Pentateuque, d'après la version d'Onkelos. Onkelos portait au dernier degré l'intolérance pharisaïque.
Converti de l'idolâtrerie au judaïsme, il haïssait tellement la gentilité, qu'il jeta dans la mer Morte, comme impure, la portion d'argent qui lui revenait de ses parents à titre d'héritage. On comprend que de pareilles dispositions ne durent pas
le rendre favorable à Jésus-Christ, qui accueillait les païens non moins bien que les Juifs. (Talmud, traité Megilla ou Fête de la Lecture d'Esther, fol. 3, verso ; Baba bathra, ou de la dernière porte, fol. 134 verso ; Succa, ou de la Fête des Tabernacles,fol.28, verso. - Thosephthot ou Suppléments de la Mischna, ch. V. - Rab. Gedalia, Scialscèleth Hakkabala ou
Chaîne de la la Cabale, p. 28. - Histor. Doct. Misnic., p. 110. - De Rossi, Dizionario degli autori Ebrei, p. 81).

Précision importante:

Onkelos serait né à la chute du Temple, donc il n'a pas pu être présent lors du procés de Jésus.Là cela devient du n'importe quoi.
Il est le neveu de Titus . Il a grandi avec d'Aquila un autre prosélyte dans la Maison de Flavia Domitilla en Palestine. Il fut l'élève de Gamaliel II et non de Gamaliel l'Ancien
Il est mort lors de la guerre de Bar Khobah (132-135 EC). On comprendra en faisant le calcul qu'il n'a pas

pu être présent lors du procés de Jésus

 

 

JONATHAS ben UZIEL ou JONATHAN Ben OUZIEL
Auteur de très remarquables paraphrases chaldaïques sur le Pentateuque et les prophètes. On ne s'accorde pas sur la date précise de sa vie.


Les uns le font vivre quelques années avant Jésus-Christ ; les autres, au temps même de Jésus-Christ. Pour nous, nous ne saurions douter qu'il n'ait été contemporain et même juge du Christ. En voici deux preuves irréfragables: La première, c'est que Jonathas, traducteur des prophètes, a omis à dessein Daniel, parce que, dit le Talmud,un ange vint l'avertir que la manière dont ce prophète parle de la mort du Messie se rapporte trop clairement à Jésus de Nazareth. Or, puisque Jonathas a omis volontairement Daniel à cause de Jésus, c'est une preuve qu'il a vécu non pas avant le fils de Marie, mais de son temps.
- Deuxième preuve : En comparant les paraphrases d'Onkelos et de Jonathas,
on constate que Jonathas a mis à profit le travail d'Onkelos, par exemple : Deutér., XXII, 5 ; Jug., V, 26 ; Nombr.,XXI, 28, 29.

Or, puisque Jonathas s'est servi, pour composer ses écrits, du travail d'Onkelos, contemporain du Christ,c’est une preuve qu’il n’a pas vécu avant Jésus-Christ. Les talmudistes, pour récompenser ce personnage d'avoir, par haine de Jésus-Christ, rayé Daniel du rang des prophètes, font de lui les éloges les plus absurdes. C'est ainsi qu'ils racontent
que lorsqu'il étudiait la loi de Dieu, l'atmosphère qui l'entourait devenait si brûlante au contact de ses lumières, que les oiseaux, assez étourdis pour s'y engager, tombaient à l'instant consumés. (Talmud, traité Succa, ou de la Fête des Tabern., fol. 28, verso. - David Ganz, Chronol., ann. 4728. - Gésénius, Comment, sur Isaïe, 1ère part., p.65. - Zunz, Culte divin des Juifs, Berlin.1832, p.61. - Dérembourg, ouvr. cité, p.276. - Hanneberg, Révélat. bibliq., II, 163, 432).

Jonathas Ben Ouzziel est l'auteur du "Targoun de Jonathas" ou le Livre des Prophètes. Il y a un doute sur sa vie, d'un côté on le dit  disciple de Hillel Hazaken et de l'autre il utilisa le travail d'Onkelos ce qui matériellement est impossible..


SAMUEL KAKKATON ou le Petit

Ainsi nommé pour le distinguer de Samuel le prophète. Samuel le Petit était l’un des membres les plus fougueux du sanhédrin. C'est lui qui composa contre les chrétiens, quelque temps après la résurrection de Jésus-Christ, la fameuse imprécation nommée bénédiction des mécréants, birhhat hamminim. « La bénédiction des mécréants, disent le Talmud et la glose de Jarchi, fut composée par Rabbi Samuel Kakkaton à Japhné, où le sanhédrin s'était transporté de Jérusalem, vers le temps de l'inconduite du Nazaréen, qui enseignait une doctrine contraire aux paroles du Dieu vivant »
 Voici cette singulière bénédiction : Que pour les apostats de la religion il n'y ait aucune espérance, et que tous les hérétiques, quels qu'ils soient périssent subitement ! Que le règne de l'orgueil soit déraciné, qu'il soit anéanti promptement de nos jours.
Sois béni, ô Seigneur Dieu, toi qui détruis les impies et humilies les superbes !

Dès qu'elle eut été composée par Samuel Kakkaton, cette malédiction fut insérée par le sanhédrin comme bénédiction additionnelle dans la célèbre pièce de la Synagogue, le Schemone Esré, ou les dix-huit bénédictions, qui remontent au temps d'Esdras, cinq siècles avant J.-C., et que tout Israélite est tenu de réciter chaque jour. Saint Jérôme n'ignorait pas l'étrange prière de Samuel Kakkaton : les Juifs, dit-il, anathématisent trois fois par jour dans toutes les synagogues le nom chrétien, en le déguisant sous le nom de Nazaréen. Samuel mourut, d'après Rabbi Ghédalia, avant la dévastation du temple, c'est-à-dire quinze ou vingt ans après J.-C. (Talmud, traités Beracoth ou des Prières, fol. 28, verso ; Megilla ou Fête de la Lecture d'Esther, fol. 28, verso. Saint Jérôme, Comment. in Isaiam., liv. II, chap. V, vers. 18,19. Tom. IV, p. 81 de l'éd. de Vallarsius, in-4°. - Vitringa, de Synagoga vetere, t. II, p. 1036, 1047-1051. - Castellus, Lexicon heptaglotton, art. Min.).

C'est pas croyable puisque La bénédiction de Mynim fut composée après la chute du Temple avec les 18 bénédictions donc après 70

CHANANIA ben CHISKIA

C'était un grand conciliateur, au milieu des querelles doctrinales, fréquentes à cette époque. Aussi les écoles rivales d'Hillel et de Schammaï, qui ne s'étaient point éteintes avec la mort de leurs fondateurs, le prirent-elles souvent pour arbitre.
L'habile conciliateur ne réussit pas toujours à calmer les différends ; car on lit dans les anciens récits que, plus d'une fois, passant de la force d'un argument à l'argument de la force, les disciples des écoles de Schammaï et d'Hillel en vinrent aux mains, d'où l'expression se chamailler. Toutefois, d'après le Talmud, Chanania se serait départi une fois de son
système d'équilibre en faveur du prophète Ezéchiel.


Les membres les plus influents du sanhédrin ayant proposé de censurer et de rejeter le livre de ce prophète, parce que,
d'après eux, il contiendrait plusieurs passages en contradiction avec la loi de Moïse
, Chanania l'aurait défendu avec tant d'éloquence, que le sanhédrin se serait désisté de son projet.
Ce fait, rapporté en toutes lettres dans le Talmud, suffirait à lui seul pour donner la mesure des dispositions que l'on apportait dans l'étude des prophéties. Quoiqu'on ignore la date précise de la mort de Chanania, on sait cependant qu’elle arriva avant la destruction de Jérusalem. (Talmud, traité Chagiga ou de l’Obligation que les mâles d'Israël avaient de se présenter
trois fois par an à Jérusalem, 2, 13. - Schabbath ou du Sabbat, c. 1. - Sepher Juchasin ou livre des ancêtres, p. 57).

Il fait parti de Dix Martyrs

ISMAËL ben ELIZA
Renommé par la pénétration de son esprit et la beauté de son visage. Aussi les livres rabbiniques rapportent-ils de ce docteur des choses incroyables. Par exemple : que les anges descendaient du ciel et y remontaient à sa volonté ; qu'un jour qu'il revenait de l'école, sa mère, poussée par l'admiration, lui lava les pieds et but avec respect l'eau qui avait servi à le laver. Sa mort aurait été non moins romanesque. Après la prise de Jérusalem, la fille de Titus, qui avait été frappée de sa beauté, aurait obtenu de son père qu'on lui écorchât le visage ; après quoi, elle aurait conservé la peau de ce rabbin
dans du baume et des parfums, pour la faire figurer, à Rome, parmi les dépouilles qui devaient servir au triomphe, l’an 70 de J.-C.
(Talmud, traité Avoda Zara ou de l’Idolâtrie, c.I.-R. Gedalia, Scialscèleth Hakkabola ou Chaîne de la Cabale, p. 29. - Sepher Juchasin ou Liv. des Anc., p. 25. - Tosephot, Kidduschin, cap. IV).

Il ne fait qu'un avec Ishmaêl Ben Phabi cité plus comme Cohen Gadol.

Rabbi ZADOK

Il avait environ quarante ans lors du procès de Jésus, et il mourut après l'incendie du temple, septuagénaire. Le Talmud rapporte que, quarante ans avant cet incendie, il ne cessa de jeûner pour obtenir de Dieu que le temple ne fût point livré aux flammes.
Sur quoi le Talmud se demande d'où ce rabbin avait pu connaître le grand malheur qui menaçait le temple. Et le Talmud est embarrassé pour répondre. A notre avis, Rabbi Zadok n'avait pu connaître d'avance ce formidable événement que par l'une de ces deux voix : ou par la voix prophétique de Daniel, qui avait annoncé, depuis plus de quatre cents ans, que l'abomination de la désolation pèserait sur le temple de Jérusalem, lorsque le Messie aurait été mis à mort : ou par la voix plus rapprochée de Jésus-Christ lui-même, qui avait dit, quarante ans avant la destruction du temple: Vous voyez tous ces grands édifices ? En vérité, je vous le dis, viendront des jours où, de tout ce que vous voyez, il
ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit détruite.
(Mischna. tr. Schabbath ou du Sabbat. ch. XXIV, n°5 à la fin ; Idioth ou des Témoignages. VII, n°1 ; Aboth ou des Pères d e la tradition, IV, n°5. - David Ganz, Chronolog., ann. 4785. - Seph.Juchasin, fol. 21 et 26. - Schikardi, Jus regium Hebraeorum, p. 468. - Daniel, IX. 25-27. - S. Luc, XXI, 6 ; Matth., XXIV, 2).

 

Luc et Matthieu ont repris les textes Juifs.


JOCHANAN ben ZACHAI

Les livres rabbiniques accordent à ce docteur une longévité extraordinaire ; il aurait vécu, comme Moïse, cent vingt ans, dont quarante auraient été consacrés à un travail manuel, quarante à l'étude de la Loi, quarante à l’enseignement. Sa réputation de savant était si bien établie, qu'on l'aurait surnommé la Splendeur de la Sagesse.


Après la destruction de Jérusalem, il rallia à Japhné les restes du sanhédrin, et présida ce tronçon d'assemblée durant trois ou quatre ans,
époque de sa mort, l’an 73 de Jésus-Christ. Lorsqu'il eut rendu le dernier soupir, dit la Mischna, on fit entendre ce cri de douleur :
« la mort de Rabbi Jochanan ben Zachaï, c'est la splendeur de la sagesse qui s'éteint ! » Toutefois, voici d'autres renseignements qui sont comme le revers de la médaille : "Rabbi Jochanan, dit le livre Bereschit rabba, se décernait à lui-même des éloges en disant que : Si les cieux étaient de parchemin, tous les hommes des Scribes, tous les arbres des forêts des
plumes, on ne suffirait pas à transcrire toute la doctrine qu'il avait apprise des maîtres".

Quelle humilité dans ce langage !

De plus, un jour que ses disciples lui demandaient à quoi il attribuait sa longévité extraordinaire, il répondit hardiment, toujours avec le même mépris de lui-même : « A ma sagesse et à ma piété ! » Au reste, si l'on juge de sa moralité par une ordonnance dont il est l'auteur, peut-être élèverait-on ses moeurs à la hauteur de son humilité. Jusqu'à lui, lorsqu'une
femme était soupçonnée d'adultère, on lui faisait subir, d'après la loi de Moïse, l’épreuve des eaux amères. Mais Rabbi Jochanan abolit cette prescription mosaïque en s'appuyant sur ce verset du prophète Osée, isolé immoralement du contexte: Je ne punirai point vos filles de leur prostitution, ni vos femmes de leurs adultères. Voici le passage tout entier. Dieu
s'adresse aux Israélites prévaricateurs, et leur dit : Je ne punirai point vos filles de la prostitution, ni vos femmes de leurs adultères, parce que vous vivez vous-mêmes avec des courtisanes, et que vous sacrifiés avec des efféminés : c'est ainsi
que ce peuple qui est sans intelligence sera châtié
. Enfin, pour comble d'honnêteté, Rabbi Jochanan devint l'un des plus bas courtisans de Titus, le destructeur de sa patrie. Mais tandis qu'il s'abaissait de la sorte devant la puissance humaine, il s'endurcissait d'autre part contre les avertissements de Dieu. Car lorsque, après la mort de Jésus de Nazareth, des bruits de batailles se firent entendre dans les airs, ainsi que le rapporte le Talmud ; lorsqu'un jour ce cri des anges : « Sortons d'ici, sortons d'ici » éclata dans le temple de Jérusalem, et que la grande porte d'airain, si pesante à faire mouvoir que
vingt hommes pouvaient à peine la faire rouler sur ses gonds, s'ouvrit d'elle-même avec fracas, ce fut ce même Rabbi qui prononça ces paroles devenues célèbres : O temple, ô temple !, qu'est-ce qui t'émeut ; et pourquoi te troubles-tu toimême
? Mais l'émotion, chez lui, ne fut que passagère
; il mourut orgueilleux et incrédule. (Talm., tr. Rosch Haschana ou de la Nouvelle Année, fol. 20, recto, 31, recto ; Sota ou de la femme soupçonnée d'adultère, IX, 9 ; Ioma ou du Jour de l'expiat. des péchés, fol. 39, recto, et 43 ; Gittin ou des Divorces, fol. 56, verso et recto ; Succa ou de la Fête des Tabern.
fol. 28. verso. - Mischna, chap. Eghlà arupha. Sepher Juchasin ou Liv. des Anc., fol. 20, recto. - Sepher Hakkabala, Liv. de la Cabale. - Othonis, Hist. doct. misn, p. 93-103. - Osée, IV, 14. - Josèphe, Guerre des Juifs, VI, V, 3. - de Champagny, Rome et la Judée, t. I, p. 158, 159).

Jochanan était pro-romain et il mourrut à Massada ,mais je ne sais pas de quel coté, romain ou juif ....Et pourtant comment croire qu'il mourut orgueilleux et incrédule ?

C'est lui qui remaniera toute les rituels judaïque en inventant la prière, le Chéma...;

Grâce à lui sortira des cendres du Temple un nouveau Judaïsme , le Rabbinisme.

C'est vraiment méconnaitre l'histoire de la religion juive.C'est grave de la part de Cardinaux

 

SAUL ABBA

Il était d'une prodigieuse stature, et avait la charge de veiller à l'ensevelissement des morts,
afin que tout se passât conformément à la Loi.
Les rabbins, qui aiment le merveilleux, affirment que, dans l'exercice de sa charge, il fit la trouvaille du tibia d'Og. roi de Basan, et de l'oeil droit d'Absalon. Par la vertu de la moelle extraite du tibia d'Og, il aurait poursuiviet serré de près un jeune chevreuil durant trois lieues. Quant à l'oeil d'Absalon, il était si profond, qu'Abba Saul s'y serait caché comme dans une caverne. Niaiserie que de tels récits. Et cependant, d'après le livre talmudique Menoraï-Hammaor (Candélabre de lumière), qui jouit d'une grande autorité dans la Synagogue moderne, voici comment on doit juger ces récits : « Tout ce que nos docteurs ont dit dans les Médraschim (Commentaires allégoriques ou historiques) et autres recueils, sont choses auxquelles nous sommes tenus de croire comme à la loi de Moïse notre maître. Et si quelque
chose nous en paraît exagéré ou incroyable, nous devons l'attribuer plutôt à la faiblesse de notre entendement qu'à leurs enseignements. Et quiconque fait des plaisanteries sur quoi que ce soit de ce qu'ils ont dit en recevra le châtiment. »
D'après Maïmonide, Abba Saul serait mort avant la destruction du temple. (Mischna, tr. Middoth ou des Dimensions du Temple, chap. Har habbaith, n°. - Talmud, tr. Nidda ou de la Purification de la femme, chap. III, fol. 24, recto. - Maïmonide, Proef ad Zeraïm. - Drach. Harmonies entre l'Egl. et la Synag., t. II, p. 375).

No comment !

R. CHANANIA
Surnommé le Vicaire des prêtres. La Mischna lui attribue une parole qui jette un grand jour sur la situation sociale du Peuple juif, dans les derniers temps de Jérusalem. « Priez pour l'empire romain, disait-il, car si la terreur de sa puissance venait à disparaître, chacun en Palestine dévorerait son voisin tout vivant. » Aveu qui atteste l'état déplorable de division auquel la Judée était en proie. Les Romains ne lui surent aucun gré de ses sympathies ; car ils le mirent à mort après la prise de la ville, l'an 70. (Mischna tr. Aboth ou des Pères de la tradition, chap. III, n°2 ; Zevachim ou des Sacrifices, chap. IX, n°3 ; Idioth ou des Témoignages, chap. II, n° 1 . - David Ganz, Chronolo., ann. 4828. - Sépher Juchasin ou Livre des Ancêtres, p. 57).


R. ÉLÉAZAR ben PARTA

L'un des scribes les plus estimés du sanhédrin à cause de sa science, dit le Talmud. Déjà fort âgé lorsque arriva la destruction du temple, il vécut encore quelques années après ce malheur. (Traité Gittin ou des Divorces, chap. III, n° 4. - Seph. Juchas., p. 31).


R. NACHUM HALBALAR

Les livres rabbiniques le nomment comme faisant partie du sanhédrin, l'an 28 de Jésus-Christ ; mais ils ne mentionnent rien de remarquable sur son compte. (Talm. tr. Peàh ou de l’Angle, chap. II, n°6. - Sanhédr.).


R. SIMÉON isc HAMMISPA

Même remarque que sur le précédent (Peàh. II, 6).


On lit dans le livre Aruch de R. Nathan, le Dictionnaire talmudique le plus autorisé1 :

« Dans les temps antérieurs, qui étaient beaucoup plus dignes, on ne se servait pas de ces titres Rabban, Rabbi ou Rav (c'est-à-dire Seigneur) pour désigner les sages de Babylone ou de Palestine. Ainsi, lorsque Hillel arriva de Babylone, le titre de Rabbi n'était pas adjoint à son nom. Il en était de même parmi les prophètes : car on disait Aggée et non pas Rabbi Aggée. Esdras ne vint pas non plus de Babylone avec le titre de Rabbi. C'est à partir de Rabbi Gamaliel, de Rabbi Siméon, son fils, de Rabbi Jochanan ben Zaccai que cette mode s'est introduite parmi les dignitaires du sanhédrin (Aruch, mot abbi). » En effet, les titres fastueux apparaissent pour la première fois avec la génération contemporaine de Jésus-Christ. Les scribes en étaient singulièrement avides, ainsi que le leur reprochait Jésus-Christ : Ils aiment à être salués RABBI et à occuper les premières places dans les repas et dans les synagogues (Matth., XXIII, 6, 7). Jaloux de ces titres et de leur science, ils allaient même se placer au sommet de la société. Car voici l'ordre hiérarchique qu'ils avaient la prétention d'établir. Un sage, disaient-ils, doit être préféré au roi ; le roi au grand prêtre ; le grand prêtre à un prophète ; le prophète à un prêtre ; le prêtre au lévite ; le lévite à l'Israélite. Oui, le sage doit être préféré au roi ; car si le sage meurt, nul ne peut le remplacer, tandis que si c'est le roi qui meurt, tout Israélite est propre à lui succéder (Talmud de Jérus., traité Horayoth ou des Règlements juridiques, fol. 84, recto). S'autorisant d'une pareille maxime, il ne faut pas s'étonner que
le sanhédrin ait lancé, comme le rapporte encore le Talmud (Talmud de Jérus., traité Schevouoth ou des Serments, fol.19, verso), vingt-quatre excommunications parce qu'on ne rendait pas aux rabbi tout l'honneur qu'ils exigeaient. Au reste, il en fallait peu pour s'attirer leurs foudres. Ils frappaient sans miséricorde dès que l'on manquait aux règles suivantes de
révérence qu'ils avaient établies :Si quelqu'un fait opposition à son docteur, c'est comme s'il s'opposait à Dieu lui-même (Tanchuma ou Livre de la Consolation,fol. 68, recto).
Si quelqu'un excite une querelle contre son docteur, c'est comme s'il excitait Dieu lui-même (Ibid).
Si quelqu'un pense mal de son docteur, c'est comme s'il pensait mal de Dieu lui-même (Ibid et traité Sanhédrin, fol.
110, verso).
1 Rabbi Nathan, fils de R. Yehhiel, juif romain, fut le disciple du célèbre Moïse le Prédicateur, et premier rabbin de la synagogue
de Rome, dans le XIème siècle. Son ouvrage forme un gros volume in-fol. Il explique avec une grande exactitude
tous les termes difficiles du Talmud.


Le groupe des Anciens


JOSEPH D'ARIMATHIE


L'Évangile fait de lui ce bel éloge : Homme riche...,
noble décurion ; homme bon et juste. Il n'avait consenti ni au dessein ni aux actes des autres. Et lui aussi était dans l'attente du royaume de Dieu. Joseph d'Arimathie est appelé dans la Vulgate ou version latine que nous venons de citer : noble décurion, parce qu'il était l'un des dix magistrats ou sénateurs
qui avaient dans Jérusalem la principale autorité sous les Romains.
Ce qui est plus clairement expliqué dans le texte grec,qui marque sa dignité par les deux noms d'illustre et de sénateur eschnwn bonlenthz.

De ces observations on peut conclure que Joseph d'Arimathie était certainement l'un des soixante-dix du sanhédrin,

1 ° parce qu'il ét ait ordinaire d'y donner entrée aux sénateurs, qui étaient les anciens du peuple, ses chefs et ses princes : Seniores populi, principes nostri ;
2° parce que ces paroles : il n'avait consenti ni a u dessein ni aux actes des autres, prouvent qu'il avait le droit de se trouver
dans la haute assemblée et d'y délibérer. (Matth., XXVII, 57-59 ; Marc, XV, 43-46 ; Luc, XXIII,50 ; Jean, XIX,38. - Jacobi Alting, Schilo seu de Vaticanio patriarchae Jacobi, p.310. - Goschler, Diction. encyclopédiq., mot Arimathie. - Cornelius a Lapide, Comment. in Scrip. sac., édit. Vivès, t. XV, p. 638, 2ème col. - Giry, Vie des saints, t. III, p. 328-331).

Se son vrai nom Joseph d'Ari Matthias ou Ari Mattathias, il est un des fils de Annan, son petit fils a été un des maris de Martha
Vu son nom et sa position on pourrait poser l'hypothèse que Joseph Ben Mattahias (Flavius Josèphe) pourrait être son fils,mais cela relève de la spéculation. .... Il était un marchand très riche et une de ses filles ,Pardarin ,aurait épousé un Roi de Bretagne et aurait changé de nom pour Glawdys.


NICODÈME
Saint Jean l'Évangéliste dit de Nicodème qu'il était pharisien de profession, prince des Juifs, maître en Israël et membre du sanhédrin, où il essaya un jour de prendre contre ses collègues la défense de Jésus-Christ ; ce qui lui attira de leur part cette réponse dédaigneuse : « Et toi aussi, serais-tu Galiléen ? » Il l'était, en effet, mais en secret. On sait encore,
d'après l'Evangile, que Nicodème était possesseur de grandes richesses ; c'est lui qui employa environ cent livres de myrrhe et d'aloès à la sépulture de Jésus-Christ. Le Talmud fait également mention de Nicodème ; et, nonobstant la certitude qu'on avait de son attachement au Christ, il est parlé de lui avec de très grands éloges. Il est vrai que c'est à cause de ses richesses. « Il y avait, dit le livre hébraïque, trois hommes célèbres à Jérusalem : Nicodème ben Gorion, Ben Tsitsit Haccassat,Ben Calba Scheboua ; chacun d'eux aurait pu entretenir et nourrir la ville pendant dix ans. » (Jean, III, 1-10 ; VII,50-52 ; XIX,39.- Talmud, traité Gitlin ou des Divorces, chap. V, fol.56, verso ; Avoda Zara ou de l’Idolâtrie, chap. II, fol. 25,verso ; Thaanith ou des différents jours de jeûne, chap. III, fol. 19, recto et fol. 20, verso. - Midrasch-rabba sur Kohélet,VII, II. - David Ganz, Chronol., ann. 4737. - Knappius, Comment. in colloquium Christi cum Nicodemo. - Cornelius a Lap.,Comment. in Joann., chap. III. et sq.).


BEN CALBA SCHEBOUA

Le Talmud, après avoir rapporté qu'il était l'un des trois hommes riches de Jérusalem, ajoute : « Quiconque entrait dans sa maison affamé comme un chien en sortait rassasié » Il n'est pas douteux que la haute position financière de ce personnage ne lui ait valu un des premiers sièges dans la chambre des anciens, parmi les membres du sanhédrin ; d'autant
que son souvenir se conserve encore aujourd'hui, comme l'affirme Ritter, parmi les Juifs de Jérusalem. (Talmud, traité Gitlin ou des Divorces, chap. V, fol. 56, verso. - David Ganz, Chronolog., ann. 4737. - Ritter, Erdkunde, XVI, 478).


Akiva épousa la fille de Calba Seboua, Imma Shalom


BEN TSITSIT HACCASSAT

Le troisième richard de cette époque. La mollesse de sa vie est célébrée par le Talmud. « La queue de son pallium, dit le livre hébraïque, ne traînait jamais que sur des tapis moelleux. » Comme Nicodème et Ben Calba Scheboua, Ben Tsitsit Haccassat a certainement fait partie du sanhédrin. (Talm., tr. Gitlin, V, fol.56, verso. - David Ganz, ann. 4757).

SIMON

C'est l'historien Josèphe qui nous le fait connaître. « C'était, dit-il, un Juif de naissance et qui était très estimé à Jérusalem pour sa science de la Loi. » Il osa un jour convoquer l'assemblée du peuple et accuser le roi Hérode Agrippa, qui méritait, disait-il, qu'on lui refusât l'entrée des sacrés portiques, à cause de sa conduite. Ceci se passait huit ou neuf ans
après Jésus-Christ, c'est-à-dire l'an 42 ou 43. On en peut conclure qu'un homme qui avait assez de puissance pour convoquer l'assemblée du peuple, assez de réputation et de savoir pour oser accuser un roi, devait indubitablement faire partie du sanhédrin. Au reste sa naissance toute seule, à une époque où la noblesse d'origine constituait, comme nous
l'avons dit, un droit aux honneurs, lui eût ouvert les portes de l'assemblée. (Josèphe, Antiq., XIX, VII, 4. - Dérembourg Essai sur l’hist. et la géogr. de la Palest., p. 207, note 1. - Frankel, Monatsschriftt, III, 440).


DORAS

Habitant très influent de Jérusalem, dont parle également l'historien Josèphe. C'était un homme d'un caractère adulateur et cruel. Devenu l’un des familiers du gouverneur romain Félix, il se chargea de faire assassiner le grand prêtre Jonathas,qui avait déplu à ce gouverneur à cause de quelques justes remontrances sur son administration. Doras fit exécuter froidement cet assassinat par des sicaires soudoyés aux frais de Félix, l’an 52 ou 53 de Jésus-Christ. La haute influence que Doras avait acquise depuis longtemps à Jérusalem permet de supposer qu'il était membre du sanhédrin. (Josèphe,Antiq., XX, VIII, 5).

Ce fut pendant la période de l'arrestation de Ventidus Cumanus suite à l'attaque sur Stéphanos. Visiblement pro-romain mais il est
cuieux qu'il ai fait appel aux sicaires pour exécuter son plan. Mais sachant qu'Eliezer Ben Hyrcanos fut le chef des sicaires et qu'il a sauvé
Yohanan Ben Zakaï en le faisant passer pour mort lors du siège de Jérusalem devant Vespasien, on peut se demander de quel côté il fut

JEAN fils de JEAN
DOROTHÉE fils de NATHANAEL
TRYPHON fils de THEUDION
CORNELIUS fils de CERON
Ces quatre personnages furent envoyés comme députés auprès de l'empereur Claude par les Juifs de Jérusalem, l’an
44, sous le gouverneur Cuspius Fadus.
L'empereur en fait mention dans la lettre qu'il expédia à ce gouverneur, et que Josèphe nous a conservée. Il est très probable qu'eux ou leurs pères auront siégé dans la chambre des anciens, car les Juifs ne choisissaient jamais pour les ambassades que les plus habiles membres du sanhédrin. (Josèphe, Antiq., XX, I, 1,2).
Ils furent parti d'une délégation à cause du vol de l'Ephod par le gouverneur Fadus . Bérénice les accompagna ainsi que d'autres représentants.

Les documents hébraïques bornent là leurs renseignements sur les membres de la chambre des anciens ; ils ne nous font connaître aucun autre nom. Or, à s'en tenir aux documents cités, il ressortirait, de prime-abord, que si cette troisième chambre était la moins influente dans le sanhédrin, elle en était peut-être la plus estimable.

 

Une remarque importante est à retenir, le Sanhédrin étant composé de 70 personnes , dont la plupart on laisser des écrits qui sont étudiés aujourd'hui dans les Yéchivas, il est étonnant que nous retrouvions dans leurs écrits les traces des "petits" Messie mais qu'il n'y a aucune trace de Jésus de Nazareth ou de son procés.On trouve aussi les traces des 18 révoltes et de leurs meneurs mais point de trace du "charpentier" ....Il est vrai que Nazareth n'éxistait pas au temps d'Hérode et de Tibère.........Même si dans l'hypothèse que Jésus avait existé en tant que personne il y aurait eu trace de sa maison , de son tombeau familial en tant que descendant de "David", ce qui ne peut être le cas puisque cela a été démontré dans un autre article......donc à suivre

 

Je complèterai la liste au fur et à mesure du résultat de mes recherches, par conséquent la liste n'est pas fermée ,dans la mesure où je dois retrouver les 70 noms.

C'est comme cherché une aiguille dans une meule de foin ,mais je pense qu'avec vous ,lecteurs,je peux y arriver.

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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 15:17

Je laisse la place aux spécialistes pour expliquer comment fonctionne le Sanhédrin, qui est en fait  une Assemblée législative où les Lois sont expliquées, et les jugements rendus.

Les 12 tribus des Hébreux ou le peuple d'Israël.
L'Assemblée législative ou le Sanhédrine ha-Gadol.

La fédération des 12 tribus des Hébreux porte désormais le nom de Ham Israël ou Peuple d'Israël.

Celui-ci se fonde sur l'union des familles nées des 12 fils de Jacob, les familles fondatrices des 12 tribus des Hébreux. Dans le Pentateuque, Jacob est également connu sous le nom d'Israël, mais ce n'est qu'après la sortie d'Egypte que toutes les familles des Hébreux sont appelées "le Peuple d'Israël", du nom du Patriarche, comme il est dit : " De venir prendre un peuple, au milieu d'un peuple ". Deutéronome 4-34.


On appelle également Knesset Israël, ou Nation d'Israël, la société politique et civile des 12 tribus des Hébreux. Dans la civilisation israélite, la politique du Gouvernement et l’administratif, l’Institut de juridiction, ainsi que le droit public et privé, civil et pénal et le ministère du Culte sont régis selon les préceptes qui ont été donnés par Dieu à Moïse au mont Sinaï, lors du Don de la Torah.


Toutes ces lois, présentées dans le cadre des 613 Commandements, constituent la somme des règles et coutumes issues de la Loi orale et la loi écrite, la Torah, et représentent le fondement et les valeurs du Judaïsme. Elles ont été transmises à tout le peuple d'Israël, de père en fils, puis enseignées et exposées à l'étude sans interruption par les dépositaires de la chaîne de la Transmission.

Aussi, l’un des premiers commandements a été de mettre en place, dans toutes les villes, un Sanhédrine : « Tu institueras des Juges et des Magistrats dans toutes les villes que l’Eternel ton Dieu te donnera ». Deutéronome 16-18. Cela, afin que la justice soit appliquée et que les litiges soient jugés équitablement. Les bases du Sanhédrine ont été établies par Moïse, et il existe 3 catégories de Sanhédrines.


1/ - Le Sanhédrine ha-Gadol, soit l'Assemblée législative et Cour sûprème, est présidée par le Av-Beth-Din ou le Magistrat suprême, il est composé de 71 membres. Il est également lieu où siège le Gouvernement. Les Jurisconsultes ou les Dayanim, sont choisis parmi les plus grands experts et Sages d’Israël. Leur savoir s’étend, mis à part les enseignements de la Torah, à la médecine, l’astronomie, la physique, voir jusqu’à connaître les cultes idolâtres dans leurs moindres détails et implications.

Les élus du Sanhédrine prennent des décisions d’intérêt national, traitent les affaires d'état, et signent des décrets permanents ou temporaires.

Ce sont eux qui fixent le nombre des mois et les années du calendrier hébraïque. Ils ont également pour tache d'identifier un vrai d'un faux prophète, d'examiner les prêtres, les Cohanim, afin de déterminer qui est en droit d'exercer le statut de Cohen Gadol, le Grand Prêtre.

Ils doivent déterminer si telle ou telle tribu est coupable d'idolâtrie et ont aussi pour responsabilité de déterminer si telle ou telle guerre menée par un Juge ou un Roi est conforme à la loi.

Le Grand Sanédrine était supérieur aux Sanhédrines régionaux et locaux. Il est le seul a pouvoir juger les crimes de sang.


2/ Le Sanhédrine ha-Katan, le petit Sanhédrine. Cette Assemblée est composée de 23 membres et Jurisconsultes. Ces élus régionaux siégeaient pour les affaires civiles et criminelles des villes de plus de 23 000 habitants.


3/ Le Sanhédrine chel Chlocha, ce tribunal est composé de trois membres qui siègent pour les villes plus petites en nombre. Ils ont en charge les affaires pénals et les litiges.

Chaque Sanhédrine est secondé par deux greffiers, l’un est chargé de noter les éléments à charge de l’accusé et l’autre à la décharge de l’accusé. Des Chotrim , des huissiers, ont la charge de faire respecter l’application de la loi.


Cependant, afin que la Torah soit connus de tous, des académies spécialisées étaient instituées afin d’enseigner au peuple les préceptes écrits et oraux.

Des pédagogues ont pour tache de transmettre les enseignements pour tous les détails de la vie courante, telles les lois qui sont liées au respect du Chabat, aux trois grandes fêtes - les Chaloch Régalim - mais aussi, des lois qui traitent des affaires civiles et pénales.

Toutes les lois qui traitent du statut et des droits du Sanhédrine sont régis dans le code législatif la Michnah,

Ordre Nézikin, traité Sanhédrine, il comprend 11 chapitres. Ces alinéas sont à leur tour développés et enseignés dans le Talmud de Babylone du même nom.

 

http://www.hebraica.org/histoire.php?cahier=4&page=21#4





Qui est Philon d'Alexandrie ?

Philon d'Alexandrie est né à Alexandrie (vers -12 - vers 54 EC)
Il est considéré comme un philosophe juif ayant été influencé par la pensée grecque.
Il a écrit Legatio ad Caium ou Légation à Caius (ambassade chez Caligula) et Falvius Josèphe en parle dans ses Antiquités. Il aurait eu 50 ou 70 ans pendant la période des émeutes anti juives à Alexandrie.

Eusèbe de Césarée le cite dans son "histoire ecclésiastique" (sections XVIII et XIX)

C'est lui qui aurait fait traduire la bible en grec par 70 "sages", celle que l'on appelle aujourd'hui la Septante ou LXX.

Il était aussi considéré comme le chef de la communauté juive d'Alexandrie et je vois mal un homme tel que lui, juif jusqu'au bout des ongles ,posé les bases du christianisme comme j'ai pu le lire dans différents livres.
On alla jusqu'à dire qu'il pouvait ignoré l'hébreu ................

en travaux




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16 janvier 2010 6 16 /01 /janvier /2010 14:15

 

 

http://www.darnna.com/images/vieux2b%20jpg.jpg

Rabbi Elazar ben Azaria est né peu avant la destruction du Temple d'une famille riche dont la lignée remontait jusqu'à Ezra. Sa propre fortune était colossale ; il devait verser à l'Empereur chaque année 13.000 veaux en tant qu'imposition.

Quand Rabbane Gamaliel II fut destitué, c'est Rabbi Eléazar qui, malgré son jeûne âge - il avait 16 ou 18 ans ! - fut nommé à sa place.

Quand Rabbane Gamliel fut destitué à la suite de ses discussions avec Rabbi Yehochoua Ben Haniniah , c'est Rabbi Eléazar Ben Azaria qui, malgré son jeûne âge - il avait 18 ans ! - fut nommé à sa place, tellement grandes étaient ses connaissances et son intelligence.


Il fit part d'une mission à Rome en même temps que Rabbane Gamliel, Rabbi Yehochoua et Rabbi Akiba. C'était un homme humble malgré sa noblesse et sa position.


Ses explications et ses leçons émerveillaient même Rabbi Yehochoua qui, un jour où ses élèves lui rapportèrent un enseignement de Rabbi Elazar, déclara : "J'ai 80 ans et jamais je n'ai entendu pareille explication! Tu peux t'estimer heureux, notre patriarche Abraham, d'avoir un descendant tel que Rabbi Elazar !!

Qu'elle est riche et heureuse la génération possédant un tel maître!!" ('Hagiga 3).


Rabbi Yehouda Hanassi, l'ordonnateur de la Michna surnommait Rabbi Elazar " l'éventaire d'un marchand ambulant, car il avait des connaissances aussi variées que l'était la marchandise de ces colporteurs.


Rabbi Elazar ne resta pourtant pas longtemps au poste important que lui avait procuré la querelle entre Rabbane Gamliel et Rabbi Yehochoua.

Ces deux maîtres s'étant réconciliés, Rabbane Gamliel retrouva son rang, mais Rabbi Elazar resta chef du Tribunal rabbinique.

Quand le Temple fut détruit Rabbi Elazar était encore un enfant. Par ailleurs on ne trouve pas mention de lui dans l'insurrection qui eu lieu en l'an 132. Il semble donc qu'il mourut auparavant à un âge relativement jeune.


Source :http://www.lamed.fr/index.php?id=1&art=782

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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 18:54

 



Rabbi Eliezer Ben Hyrcanos et Rabbi Yochoua (ou Yeochouah) Ben Haninaï ont marqué fortement la période entre le I et le II siècle de l'EC.

Il étati clair qu'après la destruction du Temple, il a fallu remanier tout les rites cultuels tout en gardant l'espoir de voir reconstruire le Temple.

Donc le prêtres et les juristes ont fondé des écoles qui existaient depuis les Asmonéens.

 

Lors de la destruction du Temple Rabbi Yohannan Ben Zakaï avait obtenu de Rome ,la possibilité de tenir le Sanhédrin (tribunal) à Yavné (Yabné).

Les écoles qui prévalaient à Yavné sont celles de Yohannan Ben Zakaï et de Hillel


Mais l'histoire de la Présidence (Nassi) du Sanhédrin a été houleuse durant le I siècle et on trouve des distensions de vue entre les Sadducéens et les Pharisiens en particulier.

Le poste de Président a été occupé par de grands Rabbins qui ont laissé leurs traces dans l'Histoire Juive. Soit pour leur interprétation de la Loi mosaïque ,soit par leur héroïsme face à l'adversité et l'occupation romaine. Ils sont classés parmi les Justes.

 

Au I siècle étaitent  à la présidence (Nassi) du Sanhédrin ,les Sages suivant

 

-Hillel Ha Zaken: mort à 120 ans (âge symbolique ,Moîse serait mort à 120 ans) en (selon les sources) 10 ou 20 de l'EC.

 

-Shammaï  : élu Av Bet Din (vice président du Sanhédrin) mort en 30 de l'EC (tendance Sadducéenne)

 

-Shimon Ben Gamliel : petit fils de Hillel,Nassi du Sanhédrin de 30 à 50 de l'EC. Il sera l'un des instigateurs de la révolte de 66.


-Yohannan Ben Zakaï (-47 - 80 de l'EC) Nassi du Sanhédrin de 50 à 80 de l'EC. Il inventera la prière, placera le Sanhédrin à Yavné et mourra sous Vespasien.

 

-Gamliel ou Gamaliel II : Nassi du Sanhédrin à partir de 80 ( mort en  116) selon une tradition (non vérifiable dans les faits) c'est lui qui décide que les chétiens sont des hérétiques , il les rend responsable de la défaite de la révolte de 66 qui a coûté la Vie à son  père Shimon Ben Gamliel.Il sera "limogé" de son poste de Président du Sanhédrin en raison de sa conduite, et de ses querelles avec son beau-frère Eliezar Ben Hyrcanos et Yeochouah Ben Haninaï . Il réintègrera le Sanhédrin en tant que Vice Président une fois les querelles vidées, ce qui prendra plusieurs années.

 

[Son remplaçant Elazar Ben Azaria est nommé à ce poste alors qu'il est âgé de seulement 18 ans .Mais je ferais un article sur ce jeune homme.]

 

C'est la liste de tout les président du Sanhédrin au I siècle.


Lorsque la Présidence du Yavné passa à Gamaliel II ,celui ci effectua des refontes religieuses importantes:

-il écrit une Haggada expliquant la Pâque et une refote de cette Pâque san le sacrifice de l'Agneau Pasqual.


Son ambition se reposait sur deux piliers qui sont son beau- frère Eliezer Ben Hyrcanos et Yeochoua Ben Haninaï.

De plus en plus imbu de sa position de responsable du Tribunal il se mettra à dos plusieurs Rabbins ce qui voudra une explusion de son poste de Nassi.

 

Quant à Eliezer Ben Hyrcanos et Yeochouah Ben Haninaï tout ne fut pas si simple.

Ils vécurent à cheval entre le I et le II siècle.Ces deux amis étaient partisans respectifs des deux écoles de Shammaï (sévère) et Hillel (tolérant).


Eliezer Ben Hyrcanos était le disciple de Yohannan Ben Zakkaï qui pour caractériser le mérite de son élève l'appela "une citerne bien cimentée dont pas une goutte ne se perd".

Fils d'un riche marchand ou riche cultivateur, c'est à l'êge de 22 ans qu'il décida de faire des études auprès de Yohannan Ben Zakaï et alla pour cela à Jérusalem

Son père voyant cela posa son véto et lui coupa les" vivres". Malgrè cette opposition et les dures privations, il étudia.

 

L'opposition entre ce père et son fils alla à son paroxisme lorsque le père décida de déséhériter son fils et pour cela se rendit à Jérusalem.

Arrivé à Jérusalem le père fut témoin de la gloire du jeune docteur et ému du succés que celui ci avait auprès des hauts personnages de la Ville et au lieu de déséhiriter son fils, il lui fit don de tous ses bien au détriment de ses autres enfants . Mais autant qu'instruit et désintéressé, Eliezer Ben Hyrcanos refusa cette succession et n'accepta qu'une part égale à celle de ses frères.

Eliezer épousa la soeur de Rabban Gamaliel II (Nassi de Yavné) Emma-Salem.


Rabbi Eliezer avait adopter les vue de l'école de Shammaï, d'une vie austère et d'un caractère intransigeant ,il fut après une discussion "enflammé" l'objet d'un anathème.Il se trouvait souvent en minorité, mais cela ne le troublait pas outre mesure. Sûr de ses opinions, il restait ferme dans ses convictions . Son beau-frère Gamaliel II alla jusqu'à l'excommunié et il se retira à Lydda

 

Yohannan Ben Zakkaï disait de lui: "Si on met tous les sages d'Israel dans le plateau d'une balance et lui dans l'autre, il aurait pesé plus que tous les autres.


 

c'est Rabban Gamaliel II qui voulait montrer son autorité halakhique face à Rabbi Eliezier.

Les deux s'en trouvèrent de plus en plus isolés.

 

Même son meilleur élève Rabbi Akiva n'osait lui poser des questions.

 

Une tradition le fait descendre de Moïse tant il connaissait la Loi mosaïque

Il tomba malade et le Talmud raconte comment ses amis vinrent le voir.

 

On ne pouvait pas discuter avec lui (il avait toujours raison ,fichu caractère)

 

 

A la différence Rabbi Yeochouah Ben Haninaï est plus pragmatique et proche de l'être humain mais c'est Rabbi Eliezer qui "tient" la conception puir de la Torah telle qu'elle sera vécue avec la venu du Maschiah.

Mais tout se joue au niveau de la Justice et c'est ce qui fait la différence entre le Messianisme juif et le Messianisme chrétien.

 

Si la Torah dit "Oeil pour Oeil ,Dent pour Dent" Rabbi Eliezer prend le texte à la lettre.

Le Rabbins sont plus flexifs à la réflexion et impliquent par conséquent des dédommagement financiers aux sévices commis

Ces interprétations de la Loi donnaient lieu à des querelles entre Sadducéens (Tzedokims = conservateurs) et les Pharisiens (dont les Tannaïms = rabbins de la Mishnah)

Les Sadducéens s'opposaient à toute forme d'innovation et à toute interprétation qui s'éloigne du texte sacré.

Bien que conservateur Rabbi Eliezer est considéraé comme faisant parti des Tannaïm et était un adversaire déterminé des Sadducéens (Tzédokims)

Pour mieux comprendre l'enjeu revenons à notre "Oeil pour Oeil ,Dent pour Dent".

La Loi du Talion pose un redoutable problème.

Nous sommes au I siècle,Imaginons qu'un personne crève l'oeil d'une autre personne et ce avec préméditation, et par conséquent ce n'est pas un accident involontaire.

Pour les sages il y a compensation en argent.

 

Maintenant imaginons que la victime soit un esclave....c'est la différence des deux évaluations qui doit être payée au propriétaire, mais s'il s'agit de 2 riches propriétaires est ce que l'un va consciencieusement crevé l'oeil de l'autre ?

Pour Eliezer ="la Loi ne connait pas de sentiment" et pourtant ........

 

Eliezer croit aux temps messianique puisque pour lui ,les juifs connaitront le Mashiah s'ils se repentent sinon ils ne le verront pas.


Yeouchouah dit ="Dieu leur enverra des "épreuves" ou un Haman (barminam). Ils finiront par se repentir".

 

Eliezer n'aimait pas les Goyim de son temps . Pour lui ces gens n'avait pas droit au monde du Mashiah.

 

Yeochouah était plus nuancé parce qu'il pensait que parmi les Goyim il pourrait se trouver des Justes et qu'ils auront part au Monde futur.

 

Rabbi Yeochouah était moin nanti que Rabbi Eliezer et sa mère avait une forte influence sur son éducation. Elle poussa jusqu'à amener les berceau à la synagogue (preusaque serait le terme exact) pour que les oreilles de Yeochouah s'habitue aux paroles de la Torah.

Toujours jovial, il ne cherchait pas les disputes et était de caractère pacifique.


Eliezer pouvait être amer ou aigris, il disait sur 100 personnes 99 meurent d'amertume et 1 seule de mort naturelle.

Eliezer tolérait les prosélytes et Yeochouah les protégeait.


Eliezer était sévère et Yeochouah indulgent,l'un applique la Loi avec rigueur ,l'autre cherche des amménagements.

Une fois la conversion faite c'est Eliezer qui devient accomodant et Yéochouah sévère



Rabbi Eliezer disait: On ne doit pas remettre au sanctuaire tous ses biens. Même pour une cause sacrée, on ne doit pas aliéner toute sa fortune.

 


Rabbi Eliezer disait: Réchauffe toi à la flamme des sages!


Mais prends garde de ne pas t'y brûler. Car leur morsure est une morsure de renard.


Et leur piqûre est celle des scorpions. Leur mumure est celui des serpents, et toutes leurs paroles sont comme des charbons ardents.


Rabbi Eliezer mourut un vendredi soir avant la nuit.


Rabbi Yochoua entra et enleva les Tefilin de Rabbi Eliezer. Il l'embrassa, pleurant et disant : Maître! Le vœu a été annulé!


Quel voeu ? je n'ai pas encore trouvé.

 

Yéochouah mourrut et on regretta sa finesse d'esprit, sa puissance de réflexion.

Il repose à Tibériade auprès de la tombe de Rabban Yohannan Ben Zakkaï.

 

Rabbi Yochoua disait: La concupiscence, le penchant du mal et la haine du prochain font disparaître l'homme du monde.


Rabbi Eliezer dit: Ce qu'un jour de fête permet à l'homme, c'est de manger et de boire ou alors de s'asseoir pour étudier.


Rabbi Yochoua a dit: Partage cette journée en deux: La moitié pour D' et l'autre pour vous-même.

 

 

 

Gamaliel II prit donc la direction de Yavné, il donna une extension à l'oeuvre de Rabban Yohannan Ben Zakkaï

 

Il avait de grandes qualités, grand organisateur, courageux, plein de foi, plein d'énergie, et il avait aussi de la noblesse,de la douceur ,de la miséricorde et une grande habileté.

Il avait le sens du devoir, il ne gouvernait pas mais se mettait au service du peuple.Sans doute parce qu'il avait été grand prêtre et oint.

Mais un pénible conflit avec son beau-frère Eliezer l'obligea à l'éloigner de Yavné.(histoire de famille peut être aussi ??)

Avec cet éloignement la communauté pensait que la Paix régnerait.

Gamaliel se sentant les coudées franches intaura une discipline qu'il ne s'appliquait pas à lui même. Les divergences et les oppositions fréquentes sont se faire, avec celui qui est resté, Yéochouah Ben Haninaï, N'ayant pas la carrure d'Eliezer, Yeochouah est vite submergé, n'étant pas de taille vis à vis de Gamaliel II

 

Les calendriers étant très déterminent en Religion , les sages font des calculs

Il arriva qu'ils se trompent aussi.

Ce fut le cas de Gamaliel lorsqu'il détermina le mois de Tichri et du même coup le jour de Yom Kippour (la fête juive la plus importante de l'année)

Ainsi Yeochouah fut convoquer par Gamaliel.

Celui ci demanda qu'il vienne avec son bâton et son argent le jour qui selon ses propres calculs ,est Yom Kippour.

Yeochouah en fut tourmenté et s'en ouvrit aux sages.Ils dirent: "Si nous conteston les décisions de Gamaliel, on pourrait écarter aussi toues les décisions prises par les tribunaux depuis Moïse"

 

Yeochouah se rendit à Yavné, le jour où selon ses propres calculs fut Yop Kippour.

On ne sait pas se qui se passa mais Gamaliel trouva d'autres vexations à faire subir à Yeochouah.

Cela alla si loin que les sages ont décidé de limoger Gamaliel au poste de Nassi.

Il fut remplacer pendant un temps par Eleazar Ben Azaria.

Quand le Sanhédrin prit la décision de réintagré Gamaliel , Yeochouah prit la défense de Gamaliel . Gamaliel devin Vice précident du Sanhédrin.

Gamaliel sauvegardera la dynastie de Hillel et il fut un grand conciliateur.

Il avait l'esprit retors comme on le dirait aujourd'hui. Je m'expliquerai dans la "Prise du Pouvoir de Gamaliel II".

Sa disparition donnera libre cours à la révolte de Bar Kokbah.

 


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